2. Le volontariat n'est pas du bénévolat indemnisé

La nature du volontariat est profondément différente de celle du bénévolat.

Alors que le volontaire consacre l'essentiel de son activité à son engagement associatif, le bénévole s'apparente à un collaborateur « occasionnel » de l'association, modulant son investissement au gré de sa disponibilité.

Cette différence majeure explique que les fonctions qui leur sont confiées peuvent être sensiblement différentes : définies dans une perspective de moyen/long terme dans le premier cas, elles sont souvent ponctuelles dans le second.

Le concours, occasionnel, mais parfois fidèle, des collaborateurs bénévoles étant pourtant essentiel au développement de la vie associative, il importe de ne pas créer de concurrence entre les candidats au bénévolat et ceux qui s'engagent comme volontaires.

C'est la raison pour laquelle certaines dispositions du texte visent à interdire le recours au volontariat dans les cas où les missions envisagées peuvent être confiées à des bénévoles, qui ne trouveraient dans le nouveau statut que l'occasion de bénéficier d'une indemnisation.

Ainsi, les retraités, qui bénéficient à la fois d'un revenu et d'une protection sociale, peuvent assurer des activités d'intérêt général à titre purement bénévole : le contrat de volontariat est donc incompatible avec la perception d'une pension de retraite.

3. Un tremplin pour un engagement à long terme au sein du secteur associatif ?

« Troisième pilier des ressources humaines », l'expérience du volontariat, qui ne peut être que limitée dans le temps, (trois ans maximum cumulés), doit aussi permettre d'attirer vers le secteur associatif un certain nombre de personnes qui, faute de ce statut protecteur, n'auraient pas franchi le pas.

Familiarisées avec le secteur associatif, ces personnes doivent être les futurs soutiens des associations, leur collaboration pouvant prendre d'autres formes.

« Les volontaires d'aujourd'hui sont les bénévoles de demain » disait M. Jean-François Lamour, ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative, au cours de la conférence de presse de présentation du présent projet de loi.

Le témoignage de plusieurs associations permet également de penser qu'ils seront les salariés associatifs de demain : au sein d'Unis-Cité, par exemple, la plupart des responsables d'équipes, salariés de l'association, ont d'abord été volontaires au sein de la structure.

C'est la raison pour laquelle on peut penser que le volontariat devrait également constituer un levier important pour le développement du mouvement associatif.

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