C. DROGUE ET TOXICOMANIE

S'agissant du programme « Drogue et toxicomanie », votre rapporteur spécial souhaite surtout relever que les créations de centres d'information régionaux sur les drogues et la toxicomanie initialement envisagées n'ont pas été menées à bien. En effet, sur les six créations envisagées lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2007, une seule a été réalisée en 2007.

La MILDT note que la régulation budgétaire (une annulation de 550.000 euros) explique en partie cette situation. Cette explication n'est toutefois que marginale , puisque les crédits consommés se sont élevés à 2,8 millions d'euros, pour des crédits inscrits en loi de finances à hauteur de 3,5 millions d'euros.

L'explication essentielle de cette absence de réalisation tient à l' échec de la diversification des sources de financement de ces centres . En effet, le rapport annuel de performances rappelle que certains CIRDD devaient « trouver des financements complémentaires des collectivités territoriales qui auraient permis une subvention dégressive de la MILDT ». La participation de la MILDT au financement de ces centres serait alors passée, selon le cahier des charges initial, de 80 % la première année à 50 % au bout de 3 ans, ce qui aurait permis de financer de nouveaux centres. Or le rapport annuel de performances précise qu'« il n'y a, sauf pour le CIRDD de Paris, toujours pas de cofinancement, ou très peu ». Ceci est également manifeste à la lecture de l'indicateur de performances n° 2.2.

Votre rapporteur spécial note également que le coût moyen de ces centres pour la MILDT est évalué à 200.000 euros en 2007, alors que les réponses qui lui avaient été apportées à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances pour 2008 faisaient référence à 300.000 euros. Compte tenu des approximations qu'il avait relevées à cette dernière occasion, il souhaite donc disposer d'un cadrage plus précis des besoins de financement.

En outre, l'incapacité à trouver des co-financements amène également à s'interroger sur la pertinence même de ces centres . Votre rapporteur spécial prend note de l'audit confié à l'inspection générale de l'administration sur la structuration budgétaire et juridique de ce dispositif. Il estime que cet audit devrait également être l'occasion de faire le point sur sa réelle valeur ajoutée.

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