2. Dynamiser la migration légale
a) Les visas de circulation

Les accords prévoient de faciliter les allers et retours des personnes susceptibles de favoriser le développement des relations économiques, commerciales, professionnelles, scientifiques, universitaires, culturelles et sportives entre les deux pays, par l'attribution d'un visa de court séjour à entrées multiples, dit « visa de circulation », d'une validité de un à cinq ans, permettant des séjours allant jusqu'à trois mois par semestre.

S'ajoutent à cette liste pour le Burkina Faso « les personnes appelées à recevoir régulièrement des soins médicaux en France sous réserve de la présentation des garanties financières nécessaires ».

Cette disposition n'est pas prévue dans le cadre de la convention avec le Cap Vert où seules les évacuations d'urgence pour raisons de santé sont envisagées.

Ces accords sont plus restrictifs que les précédents, dans la mesure où ceux-ci prévoyaient que les membres des familles de ressortissants résidant sur le territoire étaient également concernés par les dispositions relatives aux visas de circulation pour des courts séjours.

Concernant le Cap Vert, la proportion de visas de circulation est significative. Elle est passée de 11,5 % des visas de court séjour en 2004 à 21,12 % en 2008, soit 481 visas délivrés en 2008.

S'agissant du Burkina Faso, la délivrance de visas de circulation a également connu une forte progression. En 2008, ils représentaient 21,20 % du nombre de visas de court séjour contre 8,39 % en 2004.

On remarque donc, pour les deux pays, une augmentation significative de la part des visas de circulation dans l'ensemble des visas de court séjour.

b) Les étudiants

Au niveau de l'ensemble des pays de l'OCDE, le nombre d'étudiants internationaux a plus que doublé entre 2000 et 2007, dépassant les deux millions. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Australie et la France sont les principaux pays d'accueil. Ces étudiants internationaux constituent un vivier de futurs travailleurs hautement qualifiés, aussi bien pour les pays d'émigration que pour les pays hôtes, d'où l'intérêt d'encadrer et de promouvoir ce type de visas pour études.

La proportion des visas de long séjour pour études diffère entre le Cap Vert et le Burkina Faso. S'agissant du Burkina Faso, cette catégorie de visas représente 49 % des visas de long séjour en 2008, soit 291 visas. Alors que, pour le Cap Vert, elle occupe une part très marginale puisque seulement 11 étudiants en 2008 en ont bénéficié.

L'enjeu est donc d'encourager une meilleure valorisation du séjour en France des étudiants au profit du développement de leur pays d'origine.

La convention avec le Burkina Faso prévoit la promotion d'accords interuniversitaires et d'octroi de bourses à des étudiants burkinabés. Elle vise à faciliter leur inscription dans les établissements et leurs conditions de séjour. Une autorisation de séjour d'une validité de six mois est délivrée aux étudiants burkinabés titulaires d'un master ou d'une licence professionnelle souhaitant compléter leur formation par une expérience professionnelle en France dans la perspective d'un retour au Burkina Faso.

A l'inverse, la convention avec le Cap Vert apparaît plus modeste à ce sujet. Seul le maintien du droit au séjour de l'étudiant pour l'acquisition d'une première expérience professionnelle est prévu. Ce maintien est d'une durée de neuf mois pour tout étudiant titulaire d'un diplôme niveau master.

Il est prévu, dans les deux conventions, qu'au terme des périodes indiquées, si les étudiants sont titulaires d'un emploi ou d'une promesse d'embauche, ils seront autorisés à séjourner en France sans considération de la situation de l'emploi.

Les dispositifs tels que Espace Campus France ou ses équivalents, prévus dans le cadre d'accords précédents (Bénin, Sénégal, Congo) ayant pour objectif de sensibiliser les établissements français aux besoins de formation exprimés par les pays, ne sont pas présents dans les accords conclus avec le Cap Vert et le Burkina Faso.

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