6. Les emplois d'avenir professeur

Le programme des emplois d'avenir aura une déclinaison dans l'éducation nationale, sous la forme des emplois d'avenir professeur. La commission de la culture, de l'éducation et de la communication s'est d'ailleurs saisie pour avis de cette partie du texte et a désigné notre collègue Françoise Cartron comme rapporteure.

Les emplois d'avenir professeur poursuivent deux objectifs principaux :

- d'abord, pallier le manque de candidats à certains concours de recrutement de l'éducation nationale en organisant une forme de « prérecrutement » ; depuis quelques années, on observe en effet que tous les postes offerts au Capes ne sont pas pourvus, en particulier en lettres, en mathématiques et en anglais ;

- inciter, ensuite, des étudiants boursiers issus de milieux modestes à se présenter aux concours de recrutement d'enseignants, en dépit de l'allongement de la durée des études qui a résulté de l'entrée en vigueur de la réforme dite de la « mastérisation ».

Le public ciblé par ce dispositif est bien sûr différent de celui concerné par les emplois d'avenir : il s'adressera à des étudiants boursiers, inscrits en licence ou en première année de master, qui seront recrutés par un établissement d'enseignement pour travailler aux côtés des professeurs.

Cet emploi à temps partiel leur permettra, d'une part, de disposer d'un complément de revenu appréciable, autour de 400 euros par mois, d'autre part, d'acquérir une expérience professionnelle précieuse, en testant au passage leur motivation pour exercer le métier d'enseignant.

Le Gouvernement prévoit, en outre, d'allouer à chaque titulaire d'un emploi d'avenir professeur une bourse de service public, venant compléter leur bourse attribuée sur critères sociaux. Au total, l'étudiant disposerait d'environ 900 à 1 000 euros de ressources, en moyenne, chaque mois.

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