B. LE PATRIMOINE MONUMENTAL

Le budget de la direction du patrimoine connaîtra en dépenses ordinaires une progression de 5,5 %.

Si les dépenses de fonctionnement (titre III) sont en diminution de -15,8%, on note, au contraire, une forte augmentation des dépenses d'intervention (+ 37,1 %) consacrés notamment à la conservation des monuments historiques n'appartenant pas à l'État.

Les crédits pour l'action éducative et culturelle en faveur du patrimoine culturel augmentent de 11,8 %.

Les dépenses en faveur des formations et enseignements spécialisés progressent, quant à eux, de 15,4 % (+ 1 million de francs).

Les crédits pour les acquisitions d'oeuvre d'art (+ 3 millions de francs) retrouveront un niveau permettant de relancer une véritable politique d'ameublement des monuments historiques de l'État ouverts au public.

Les dépenses d'investissement sont, quant à elles, en progression de 5,2 % en passant de 1.584,86 millions de francs à 1.667,26 millions de francs.

Cette augmentation traduit un certain rééquilibrage entre les investissements exécutés par l'État (auxquels sont affectés l'essentiel des crédits supplémentaires) et les subventions d'investissement dont le montant est abondé de 2 millions de francs.

Quinze millions de francs de crédits sont prévus dans le cadre de la loi de programme sur le patrimoine au titre de l'élargissement des compétences du ministère dans le domaine des espaces protégés : 10 millions de francs pour les travaux sur les abords des monuments historiques et 5 millions de francs pour les études en vue de la création d'espaces protégés.

Les crédits consacrés aux travaux de conservation des monuments historiques augmentent de 88 millions de francs (+ 6,8 %). pour atteindre 1.087,5 millions de francs en titre V (investissements directs) et 437 millions de francs en titre VI (subventions).

On signalera ainsi :

- la poursuite des travaux de conservation des cathédrales ;

- le début des travaux d'aménagement pour la création du centre de Chaillot ;

- la participation à la restauration du Parlement de Bretagne à Rennes ;

- la première tranche des travaux de rénovation de la Galerie de l'Apocalypse au château d'Angers ;

- des opérations concernant l'abbatiale de Cerisy la Forêt, les fresques de Saint-Savin et la Bourse de Bordeaux.

Les crédits réservés à l'archéologie progresseront, pour leur part, de 8,3 % pour atteindre 72,6 millions de francs contre 67 millions de francs en 1995.

C. LE PATRIMOINE MUSÉOGRAPHIQUE ET ARTS PLASTIQUES

1. Les musées

Les crédits d'intervention de la direction des musées de France progressent de 28 % en 1996.

L'augmentation de 7 % des crédits consacrés aux actions de diffusion et de rayonnement des musées, permettra d'intervenir sur différents secteurs : expositions, catalographique, étude des publics, restauration des oeuvres et mise en oeuvre d'une politique de conservation préventive.

Les crédits d'acquisition augmentent, quant à eux, de façon significative : la dotation du fonds du patrimoine progresse de 50 millions de francs tandis que la dotation consacrée à l'enrichissement des collections de musées bénéficie d'une mesure nouvelle de 5 millions de francs. Cette hausse des crédits d'acquisition devrait permettre à l'État de poursuivre sa politique d'enrichissement des collections publiques en acquérant notamment certains biens reconnus comme trésors nationaux.

S'agissant des dépenses d'équipement, on rappellera que le Grand Louvre devrait être achevé en 1997. Les 175 millions de francs inscrits en 1996 permettront de terminer les jardins du Carrousel et de construire la passerelle Solférino qui reliera le Grand Louvre au musée d'Orsay.

Hors grands travaux, les crédits d'équipement bénéficient d'une augmentation globale de 15,9 %.

Les dotations nouvelles devraient aussi permettre de poursuivre le réaménagement du site du Louvre : aménagement de l'école du Louvre dans l'aile de Flore, rénovation du musée des arts décoratifs et aménagement des ateliers de restauration (+ 69,2 millions de francs en AP) ; d'autres opérations importantes concerneront les musées nationaux : rénovation du musée Guimet (87.5 millions de francs), achèvement des travaux du musée de la préhistoire des Eyzies de Tayac, études pour la rénovation du musée Adrien Dubouché à Limoges.

Une mesure nouvelle de 14 millions de francs est destinée à la restauration des collections de l'ensemble des musées nationaux.

Enfin, le ministère de la culture soutiendra un certain nombre de projets de rénovation appartenant à des musées de collectivités territoriales (musée historique lorrain, musée André Malraux du Havre...).

2. Les arts plastiques

S'agissant des établissements publics nationaux du secteur, soulignons que le budget de l'École nationale supérieure des arts décoratifs devrait augmenter de + 8 %.

Le Centre national des arts plastiques bénéficiera, quant à lui, d'une mesure nouvelle de 1,5 million de francs destinée notamment :

-à renforcer la politique d'acquisition d'oeuvres d'art du fonds national d'art contemporain ;

-à la location d'espaces pour les réserves du Mobilier national en vue de la rénovation du site des Gobelins.

En crédits d'intervention, les 27 millions de francs de mesures nouvelles devraient permettre :

-le développement d'actions de diffusion et de sensibilisation par la création d'un service culturel au sein des centres d'art ;

-la création d'équipements à vocation régionale (espace d'art contemporain de Toulouse, centre d'art de Sète) ;

-une aide plus soutenue aux équipements de proximité que sont les lieux relais des FRAC et les petits lieux d'exposition ;

-la promotion des artistes français à l'étranger par l'augmentation des aides individuelles et par l'aide à la création française dans les grandes foires internationales consacrées à l'art contemporain.

S'agissant des dépenses d'investissement, une dotation de 28 millions de francs devrait permettre la rénovation de l'École nationale supérieure des arts décoratifs, de commencer la réalisation du centre d'art contemporain de Toulouse et de renforcer l'effort du ministère en faveur des ateliers d'artistes (3 millions de francs au minimum).

Enfin. 10 millions de francs en AP seront consacrés aux écoles régionales et municipales d'art telles que l'école de l'image en Poitou-Charentes, l'école d'art de Besançon, l'école d'art d'Avignon et l'école d'art de St-Etienne.

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