2. Quelles seront les conséquences de cette nouvelle législation ?


• La loi repose sur le souci d'offrir aux consommateurs le choix de leurs commerces. Pour ce faire, un rééquilibrage des activités commerciales au profit d'une distribution de proximité et de qualité s'imposait. La loi devrait favoriser ce rééquilibrage et limiter également la multiplication des « hard discount ». Ce souci de qualité sera également satisfait, du fait que la grande distribution, plus contrainte dans son développement quantitatif, se trouvera incitée à privilégier le critère qualitatif et la modernisation de ses surfaces commerciales pour séduire les consommateurs.


• La loi devrait également permettre de mieux évaluer les conséquences de chaque projet d'équipement commercial, y compris en terme d'emplois, nouveau critère d'appréciation des dossiers. Ainsi, les élus, les commerçants, les artisans et les consommateurs pourront, en connaissance de cause, juger du bien-fondé des projets. Il ne s'agit pas d'interdire toute initiative commerciale, mais d'en exposer objectivement les conséquences avant la réalisation concrète. L'instruction ne signifie pas l'interdiction.

Il faudra veiller à ne pas figer le paysage commercial français.


• La loi devrait permettre la concrétisation des projets recueillant un consensus territorial. La nouvelle commission d'équipement commercial sera équilibrée entre les élus et les socio-professionnels (trois élus, un commerçant, un artisan et un consommateur) et prendra ses décisions avec une majorité de quatre voix sur six. Ainsi, le consensus territorial devient l'un des critères de sélection des projets de développement commercial. La commission nationale, qui est compétente lorsqu'il y a appel des décisions des commissions départementales, est complétée par un huitième membre, compétent en matière d'emploi et nommé par le ministre du travail.


• Enfin, si elle encourage les distributeurs à se moderniser, la loi les incite également à poursuivre leur concentration et leur internationalisation.

C'est ainsi que, dès cet été, Auchan a lancé -et remporté- son offre publique d'achat sur Docks de France (payée près de 20 milliards de francs).

Pair ailleurs, les enseignes développent leur stratégie d'internationalisation. Après l'Europe du Sud, elles s'intéressent de plus en plus aux pays d'Europe centrale et à l'Asie.

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