2. L'équilibre structurel mis à mal

Il ne suffit pas que le montant de la programmation soit respecté. Il faut aussi que sa structure dans ses deux titres majeurs le soit.

Or le poids de la professionnalisation pèse lourdement sur le titre III . Il doit financer à la fois les départs et les recrutements, il doit permettre de substituer à une ressource stable et relativement peu onéreuse - celle provenant de la conscription - une ressource plus coûteuse pour laquelle l'incitation - financière notamment - remplace l'obligation.

S'ajoute le poids récurrent des opérations extérieures qui pèse essentiellement sur le titre III. Leur coût de 1992 à 1997 a dépassé 20 milliards de francs ; leur couverture par le collectif n'a été que partiel.

La pression exercée sur le titre V dans un budget de plus en plus contraint est donc de plus en plus forte. Le déséquilibre entre titre III et titre V s'accroît. La part du titre V dans le budget de la Défense étant de 52 % en 1987 ; elle n'est plus que de 44 % en 1998.

Or, répétons-le, la professionnalisation des armées n'a de sens que si elle s'accompagne d'une modernisation des équipements.

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