N° 453

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1997-1998

Annexe au procès-verbal de la séance du 27 mai 1998

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées (1) sur le projet de loi autorisant la ratification du traité d'entente, d'amitié et de coopération entre la République française et la République de Géorgie ,

Par M. André BOYER,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Xavier de Villepin, président ; Yvon Bourges, Guy Penne, François Abadie, Mme Danielle Bidard-Reydet, MM. Jacques Genton, Charles-Henri de Cossé-Brissac, vice-présidents ; Michel Alloncle, Jean-Luc Mélenchon, Serge Vinçon, Bertrand Delanoë, secrétaires ; Nicolas About, Jean Arthuis, Jean-Michel Baylet, Jean-Luc Bécart, Jacques Bellanger, Daniel Bernardet, Pierre Biarnès, Didier Borotra, André Boyer, Mme Paulette Brisepierre, MM. Michel Caldaguès, Robert Calmejane, Mme Monique Cerisier-ben Guiga, MM. Marcel Debarge, Jean-Pierre Demerliat, Xavier Dugoin, André Dulait, Hubert Durand-Chastel, Claude Estier, Hubert Falco, Jean Faure, André Gaspard, Philippe de Gaulle, Daniel Goulet , Jacques Habert, Marcel Henry, Roger Husson, Christian de La Malène, Edouard Le Jeune, Maurice Lombard, Philippe Madrelle, Serge Mathieu, Pierre Mauroy, Mme Lucette Michaux-Chevry, MM. Paul d'Ornano, Charles Pasqua, Michel Pelchat, Alain Peyrefitte, Bernard Plasait, André Rouvière, André Vallet.

Voir le numéro :

Sénat : 399 (1997-1998).

Traités et conventions.

AVANT-PROPOS

Mesdames, Messieurs,

Le présent projet de loi tend à autoriser la ratification du traité d'entente, d'amitié et de coopération conclu, en janvier 1994, entre la France et la Géorgie. Le décalage entre la date de la signature du présent traité et la mise en oeuvre de la procédure interne de ratification s'explique notamment par la crise due, en Géorgie, au conflit abkhaze. L'instabilité politique qu'a connue la Géorgie pendant ses premières années d'indépendance n'offrait de surcroît pas un contexte favorable au rapprochement entre les deux pays, qui ne remonte qu'à 1996.

Le traité d'amitié franco-géorgien est très comparable aux autres traités d'entente, d'amitié et de coopération qui lient aujourd'hui la France à l'ensemble des ex-républiques soviétiques (si l'on fait exception du Tadjikistan 1( * ) , pays avec lequel la France n'a, à ce jour, pas signé de traité d'amitié). Il permettra d'asseoir la coopération franco-géorgienne sur des bases adaptées aux besoins liés à l'indépendance et à la transition postsoviétique.

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La Géorgie se situe, comme d'ailleurs les autres Etats de Transcaucasie-Arménie et Azerbaïdjan- à la limite entre le monde russe et le Moyen-Orient. Les plaines géorgiennes constituent, par ailleurs, un passage naturel entre la mer Noire et la mer Caspienne. Cette situation géographique souligne l'intérêt géopolitique présenté par ce petit pays (69 700 km², soit moins que l'Ecosse), comparable, par ses dimensions, au Tatarstan de la Fédération de Russie.

Soumise aux ambitions romaines byzantines, arabes, perses, puis russes (la Géorgie fut annexée à l'empire russe en 1801), la Géorgie se caractérise par une identité nationale et culturelle forte, construite autour d'une langue spécifique (dotée d'un alphabet propre) et de la religion chrétienne orthodoxe.

Considérée comme une affaire essentiellement russe, la perestroïka et les réformes mises en oeuvre par Mikhaïl Gorbatchev n'avaient initialement suscité que peu d'intérêt en Géorgie. Cette république s'était efforcée, en endiguant l'ordre russo-soviétique, de faire de la Géorgie "un nid presque douillet dans le meilleur des mondes brejneviens" 2( * ) . La flambée d'opposition qui, dès la fin des années 1980, avait agité la périphérie de l'URSS avait donc épargné la Géorgie, qui semblait se satisfaire de ses spécificités conquises au sein de l'espace soviétique : une approche plus pragmatique de l'économie et une certaine liberté d'expression et de création.

C'est en avril 1989, avec la répression brutale, par les forces spéciales du ministère de l'Intérieur de l'URSS, d'une manifestation sur l'Abkhazie organisée à Tbilissi, que les courants nationalistes commencèrent à s'imposer en tant que forces d'opposition, parallèlement au discrédit dont souffrit dès lors le Parti communiste de la république.

L'opposition, conduite par Zviad Gamsakhourdia, ancien dissident devenue leader des forces nationalistes, gagna donc les élections législatives du 31 octobre 1990. Après le vote, en avril 1991, de la "loi sur le rétablissement de l'indépendance" -confirmée par référendum en mai 1991-, la Géorgie s'engagea, sous la direction du président de la République, Zviad Gamsakhourdia, dans une politique de rupture avec Moscou, tandis que le pays s'enlisait dans une guerre civile attisée par deux conflits régionaux, en Ossétie et en Abkhazie.

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Votre rapporteur fera, de manière très classique, précéder son analyse du présent traité d'un rappel de la situation en Géorgie depuis la fin de la période soviétique. Ce bilan a d'ailleurs été effectué récemment par votre commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, lors de l'examen de l'accord franco-géorgien sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements 3( * ) .

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la géorgie postsoviétique : les défis de l'indépendance

Quand, en mars 1992, Edouard Chevarnadzé, ministre des Affaires étrangères de l'URSS depuis 1985, retourne en Géorgie pour prendre la tête d'un Conseil d'Etat chargé de diriger le pays jusqu'aux prochaines élections, il trouve une situation très difficile : isolement international, crise économique et sociale profonde, insécurité due aux exactions de bandes armées qui multiplient les attentats, et radicalisation des conflits ossète et abkhaze.

La Géorgie est alors confrontée aux défis de la stabilisation politique, du rétablissement de l'autorité de l'Etat face à des mouvements sécessionnistes soutenus par la Russie, et du développement économique, dans le contexte toujours difficile, en Géorgie comme dans les autres anciennes républiques de l'URSS, de la transition postsoviétique.

A bien des égards, la situation qui domine aujourd'hui, sept ans après l'indépendance de la Géorgie, est celle d'un pays relativement apaisé, en dépit de la permanence des tensions dues à des conflits séparatistes particulièrement violents, et sur la voie d'un redressement économique prometteur.

vers une certaine stabilisation POLITIQUE

De l'avis des observateurs, la vie politique en Géorgie paraît quelque peu apaisée par rapport aux errements qui ont caractérisé l'action du précédent chef de l'Etat, Zviad Gamsakhourdia (qui a, après sa chute, trouvé refuge en Tchétchénie), surnommé "Ceaucescu" en raison d'une conception très personnelle et autoritaire du pouvoir.

La mise en place progressive d'une vie politique pluraliste, dans le cadre d'un régime présidentiel fort, doit être inscrite à l'actif d'Edouard Chevarnadzé, de même que la construction d'un Etat de droit garantissant notamment l'exercice des libertés de presse et d'association.

Malgré la volonté du chef de l'Etat de désarmer les milices, une violence politique persistante bafoue l'autorité de l'Etat, ce dont témoigne le récent attentat (le 9 février 1998) contre Edouard Chevarnadzé.

Dans ce contexte, les gestes d'ouverture du président de la République ne ressortent que plus nettement. Parmi ces initiatives, on peut citer l'abolition de la peine de mort, en juillet 1997, réforme en faveur de laquelle le chef de l'Etat s'était personnellement engagé.

Les progrès accomplis sur la voie de la stabilisation politique -même si celle-ci reste encore relative- de la Géorgie contrastent avec la fragilité liée à la menace de morcellement ethnique due au sécessionnisme de trois minorités nationales.

la menace de morcellement ethnique et les difficiles RELATIONS avec la russie

. Le sécessionisme de l'Abkhasie et de l'Ossétie hypothèque l'avenir de la Géorgie au point que, en l'absence de solution à ces conflits, la nature de l' Etat géorgien -république unitaire ou fédérale, voire confédérale- reste pendante, et que, de ce fait, la dénomination de ce pays n'est pas arrêtée 4( * ) .

Il est probable que l'ambition sécessionniste de ces minorités ait été encouragée par le nationalisme excessif exprimé par l'équipe du premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia, prompt à considérer les minorités nationales comme autant de «cinquièmes colonnes menaçant l'équilibre "ethnodémographique" de la Nation» 5( * ) .

Les conflits interethniques ont donc vraisemblablement, à l'origine, été attisés par la politique ultranationaliste de priorité aux "vrais" Géorgiens défendue par le président Gamsakhourdia, alors même que les minorités, qui constituaient à la fin des années 1980 environ 30 % de la population de la république, semblaient auparavant vivre en paix avec les Géorgiens.

La radicalisation des tensions s'est produite, en Ossétie du Sud , après la décision du Parlement de Tbilissi, dès décembre 1990, d'annuler le statut d'autonomie dont bénéficiait cette région à l'époque soviétique. Une guerre civile particulièrement cruelle jette alors sur les routes des milliers de réfugiés ossètes et géorgiens.

L' Abkhazie connaît alors une évolution comparable, tandis que l' Adjarie refuse la tutelle de Tbilissi.

En Abkhazie, le cessez-le-feu de mai 1994 est garanti par une force d'interposition de la CEI (russe de facto), et par une mission d'observation de l'ONU (MONUG). Les négociations entreprises dans le cadre de l'ONU ont cependant échoué, à ce jour, malgré les concessions faites par la Géorgie, qui propose un statut fédéral à la république, assorti de nombreux attributs de souveraineté. Les Abkazes revendiquent la création d'un Etat indépendant, ou lié à la Russie, voire confédéral sur la base d'une égalité de statut avec la Géorgie. Le sort des quelque 250 000 réfugiés dénombrés de part et d'autre contribue à compromettre l'aboutissement des négociations, les Abkhazes refusant l'application d'un accord conclu en avril 1994 sur les rapatriements volontaires, même s'ils semblent désormais tolérer quelques rapatriements spontanés (40 000 à 60 000 réfugiés auraient ainsi pu réintégrer leur foyer).

Les négociations se poursuivent donc malgré la reprise, en mai 1998, d'importantes tensions en Abkhazie (opérations de francs-tireurs géorgiens, attentats contre des responsables militaires et policiers séparatistes, minage de routes de la zone de sécurité instaurée par le cessez-le-feu).

Il convient de souligner que la sécession de l'Abkhazie priverait la Géorgie de 12 % de son territoire , d'une de ses provinces les plus riches, d'une partie importante de son littoral, forte d'un potentiel touristique non négligeable, et d'une voie de communication déterminante.

En Ossétie du Sud , les négociations, menées sous l'égide de Moscou avec l'assistance de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), pourraient conduire à l'adoption d'un statut de large autonomie, proche de celui que connaît désormais l'Adjarie. La question des relations entre l'Ossétie du Sud, géorgienne, et l'Ossétie du Nord, qui relève de la Fédération de Russie, n'a cependant été que différée (les séparatistes ossètes revendiquaient initialement leur rattachement à l'Ossétie du Nord, au sein de la Fédération de Russie).

. Les relations avec la Russie sont nettement influencées par la question nationale, Moscou ayant joué un rôle de premier plan dans le déclenchement des insurrections séparatistes, et exigeant d'exercer une influence sur la conduite des négociations.

Rappelons qu'en 1993, l'adhésion de la Géorgie à la CEI a été le prix à payer pour le soutien de Moscou contre les milices du président déchu, Zviad Gamsakhourdia, de même que l'admission de quatre bases militaires russes sur le territoire géorgien, impliquant le stationnement d'un effectif russe de 15 à 20 000 hommes, auxquels s'ajoutent les milliers de gardes-frontières affectés à la frontière avec la Turquie.

L'attitude de Moscou à l'égard des sécessionnistes abkhazes paraît cependant ambiguë désormais : après les avoir soutenus militairement en 1994, la Russie a fait adopter par la CEI des sanctions économiques contre les séparatistes Abkhazes, régulièrement reconduites depuis.

L'intervention de Moscou dans les conflits de nationalités en Géorgie reflète l'intérêt décisif que revêt aujourd'hui, pour la Russie, la question de l'évacuation du pétrole de la mer Caspienne, le projet de tracé de l'oléoduc par la Géorgie étant le rival du tracé russo-tchétchène. La Russie s'inquiète donc des récentes initiatives américaines et turques en faveur du tracé géorgien, et vise à exploiter, dans les négociations relatives au futur oléoduc, le poids que lui confèrent à l'égard de la Géorgie, sur le plan militaire, la force d'interposition russe stationnée en Abkhazie, les quatre bases militaires russes sur le sol géorgien, la livraison de matériel militaire à prix réduit et le déploiement de plusieurs milliers des garde-frontières russes le long de la frontière avec la Turquie.

Les relations avec la Russie constituent donc la principale difficulté diplomatique à laquelle est confrontée la Géorgie postsoviétique. Les concessions faites par le président Chevarnadzé (signature d'un traité d'amitié puis de coopération militaire avec Moscou en 1994, adhésion à la CEI en 1993) n'empêchent pas la diplomatie géorgienne de manifester certaines résistances, dont témoigne le refus de ratifier l'accord relatif à la concession de bases militaires à la Russie et de céder aux Russes la garde des frontières avec la Turquie. L'orientation pro-occidentale de la politique extérieure de la Géorgie s'inscrit donc dans la recherche de partenaires privilégiés autres que la Russie.

VERS LE REDRESSEMENT économique 6( * )

Dotée de conditions climatiques très favorables, la Géorgie était considérée, à l'époque soviétique, comme l'une des républiques les plus prospères de l'URSS. Les ravages économiques causés par la guerre civile ont conduit l'OCDE, en 1993, à reconnaître à la Géorgie le statut de pays en voie de développement.

En dépit de la récession observée pendant les premières années de l'indépendance, la Géorgie présente d'appréciables atouts économiques , liés à sa situation géographique privilégiée sur un axe de communication très important.

. Dès la fin de la période soviétique, l'économie géorgienne avait été affaiblie par la dépendance de la Géorgie à l'égard des importations d'hydrocarbures , et par des difficultés liées à la division internationale socialiste du travail. Celle-ci la contraignait à importer céréales, machines et sucre, alors même que, pays de tradition viticole , spécialisé dans le rôle de verger de l'URSS, la Géorgie avait, dès 1985, été frappée par la politique antialcoolique des nouveaux responsables soviétiques, tandis que le thé , autre production majeure, connaissait un certain déclin.

La guerre civile a, entre 1990 et 1994, causé un effondrement du PNB de 80 %, l'inflation atteignant alors environ 60 % par mois. On considère la chute de la production industrielle géorgienne (- 81,5 % entre 1990 et 1994) comme la plus forte de l'ex-URSS. Cet effondrement est imputable à la déstructuration de l'espace économique soviétique, et à la perte des débouchés jusqu'alors garantis aux productions de l'industrie géorgienne (locomotives électriques, avions de chasse Sukhoï, machines-outils et autres biens d'équipement) subissant, sur un marché ouvert à la concurrence, le contrecoup d'une technologie dépassée et d'un prix excessif.

L' agriculture géorgienne a été très affectée par la guerre civile, l'Ouest ayant été très durement touché par les combats, alors que cette région concentrait une part substantielle des plantations d'agrumes de la république.

Le tourisme a également subi les conséquences de la guerre civile, les stations balnéaires, réputées au temps de l'URSS, se situant en Abkhazie.

. Parmi les atouts économiques de la Géorgie , mentionnons la vocation agroalimentaire de ce pays -héritée de la période soviétique-, susceptible, à partir de la production de thé, de vins, de "cognacs", de tabac, de conserves de fruits et de légumes et d'eau minérale, de favoriser la recomposition de l'industrie géorgienne vers des spécialisations "périphériques" liées aux activités agricoles (industries mécaniques : camions et machines agricoles ; industries chimiques : engrais, production d'acide tannique, dérivé du thé).

. Les réformes économiques mises en oeuvre sous l'autorité du président Chevarnadzé ont permis à une croissance rapide (+ 12 % en 1996 ; + 9 % en 1997) de se substituer à la récession (- 65 % en cinq ans) précédemment observée. La monnaie (le lari) paraît désormais stable et l'inflation maîtrisée. La progression régulière de la dette publique, qui représente à ce jour 30 % du PNB, devrait cependant constituer un avertissement pour les responsables géorgiens.

. Désormais le développement économique géorgien peut s'appuyer sur la situation géographique exceptionnelle du pays, qui permet à celui-ci de jouer un rôle déterminant dans l' évacuation du pétrole de la Caspienne . Le projet de construction de l'oléoduc Bakou-Poti, destiné à évacuer les "premières huiles" azerbaïdjanaises, conforte cette ambition. L'oléoduc Bakou-Poti constitue un atout très sérieux du redressement économique géorgien, et encouragera très certainement de nombreux projets d'investissements étrangers.

La Géorgie espère que transitera également sur son territoire le futur grand oléoduc attendu vers 2010 pour acheminer vers l'Europe les productions principales de la Caspienne (au moins 35 millions de tonnes par an).

La Géorgie peut également tirer parti de sa situation géographique pour développer les voies d'exportations originaires des autres pays du Caucase et de l'Asie centrale, soucieux de devenir plus indépendants du réseau russe. Le projet de "corridor" ferroviaire envisagé par l'Union européenne (programme TRACECA) s'inscrit dans cette logique : ses débouchés sont les ports géorgiens de Poti et de Batoumi sur la mer Noire.

Dans le même esprit, la Géorgie a l'ambition de devenir le point d'entrée vers le Caucase et l'Asie centrale , en concentrant sur son territoire les principales activités de service des compagnies pétrolières et industrielles qui opéreront autour de la Caspienne. La Géorgie espère également devenir la "base arrière" de ces compagnies, comptant à cet égard sur le cadre de vie offert par la capitale, Tbilissi.

C'est dans cette perspective que le président Chevarnadzé, en instaurant des contacts privilégiés avec ses voisins -Turquie, Arménie, républiques du Nord Caucase relevant de la Fédération de Russie, y compris la Tchétchénie- s'est efforcé de construire une diplomatie régionale renvoyant l'image d'une Géorgie pacifique .

En dépit de l'hypothèque que constituent les conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud, la Géorgie offre donc des promesses non négligeables de développement économique susceptibles d'intéresser ses partenaires occidentaux. C'est dans ce cadre que s'inscrit la relance, depuis quelque deux ans, des relations bilatérales franco-géorgiennes, dont le présent traité d'amitié est appelé à constituer le cadre juridique.

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