II. L'EXCÉDENT FINANCIER PRÉSENTÉ PAR LE BUDGET ANNEXE DEPUIS 1988 POURRAIT ÊTRE MIEUX AFFECTÉ

A. L'ÉVOLUTION DES RECETTES

Cela fait maintenant dix ans que les budgets successifs des J.O. connaissent un excédent. Certes, la source de cet excédent peut se tarir brutalement par un éventuel retournement de la conjoncture économique globale, puisque l'excédent provient de l'augmentation continue des recettes tirées des annonces légales. Les derniers chiffres disponibles portent sur 1997 :



Cette évolution des recettes s'inscrit dans une tendance longue, comme le décret le tableau suivant, récapitulant cette croissance depuis 1994 :



En revanche, les ventes au numéro restent stables (elles ont même été légèrement inférieures aux prévisions en 1997), alors que les abonnements sont en légère croissance (+ 6 % de prévu en 1999 sur 1998). L'ensemble des recettes propres est récapitulé dans le tableau suivant :

(Source : Direction des J.O.)

B. L'ÉVOLUTION DES DÉPENSES

1. Les dépenses ordinaires

S'agissant de la SACI-JO, ces effectifs ont décru depuis 1990, pour se stabiliser à 420 depuis 1995 :

Cependant, le recours aux personnels temporaires reste assez élevé, même si les chiffres de 1998 sont gonflés par des travaux exceptionnels (édition du cédérom "les 50 ans des Journaux officiels", et à l'occasion de cet anniversaire, manifestations ponctuelles comme salons, ou journées portes ouvertes).

2. Les dépenses en capital

Les investissements prévus pour 1999 reposent sur trois axes prioritaires :

Poursuite de l'effort entrepris en 1998 dans le domaine de la sécurité (mise en conformité de l'outil de travail aux risques chimiques, de circulation, de manutention, d'isolation acoustique, d'éclairage et de ventilation).

Poursuite des travaux d'entretien des immeubles datant de 1958.

Remplacement de matériels de la chaîne de production.

Le tableau suivant recense l'ensemble des actions envisagées pour 1999 ainsi que les investissements réalisés en 1997 et 1998 :

C. L'EXCÉDENT D'EXPLOITATION ET LE REVERSEMENT EFFECTUÉ AU TRÉSOR

L'écart entre l'excédent prévu et celui constaté en fin de gestion s'est maintenu en 1997, reconduisant ainsi la tendance de 1996, qui semblait exceptionnelle :

C'est pourquoi les prévisions antérieures, qui se sont révélées trop prudentes, ont été revues à la hausse pour 1999, en passant de 45 millions de francs en 1998 à 139 millions de francs prévus pour l'année suivante.

Certes, le fonds de roulement bénéficie également des bonnes prévisions de recettes, en augmentant de près de 15 % (voir tableau page 5). Mais, votre commission des finances, tout en constatant l'exceptionnel effort de réorganisation accompli par la direction et le personnel des Journaux officiels depuis la publication, en 1995, d'un rapport d'audit très critique de l'Inspection des finances, s'interroge sur l'opportunité d'une prévision de reversement aussi élevée de l'excédent d'exploitation au Trésor.

N'aurait-il pas, été possible d'en consacrer une partie, limitée, à une réorganisation des méthodes de travail réduisant le recours à la sous-traitance ?

Certes, ce recours a régressé de 1996 à 1997, comme le décrit le tableau suivant :

Il faut souligner que 87 % du volume sous-traité en photocomposition portait, en 1997, sur les bulletins d'annonces BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) et BALO (Bulletin des annonces légales obligatoires) :

Ce recours à la sous-traitance se stabilise cependant avec, d'une part, la prise en compte par les services des J.O. d'un volume durablement croissant d'annonces, d'autre part, l'achèvement, en 1996, d'importants travaux de modernisation.

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