MODIFICATIONS ADOPTÉES

PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE

L'Assemblée nationale a majoré par des crédits non reconductibles :

1) de 18,517 millions de francs les crédits du chapitre 43-20 , interventions culturelles d'intérêt national :

•  0,135 million de francs à l'article 10, patrimoine culturel ;

•  18,342 million de francs à l'article 20 spectacles ;

•  0,040 million de francs à l'article 40 Enseignement et formation.

En conséquence, la dotation du chapitre 43-20 est portée à 1255,968 millions de francs soit une augmentation de 1,5%

2 ) de 2,220 millions de francs les crédits du chapitre 43-30, au paragraphe 20, spectacles

En conséquence, la dotation du chapitre 43-30 est portée à 2494,686 millions de francs soit une augmentation de 0,09%

3 ) de 2 ,52 milli ons de francs (AP+CP) les crédits du chapitre 66-20 , Patrimoine monumental

•  0,60 million de francs article 20 Édifice ruraux et jardins non protégés,

•  0,162 million de francs, article 60 opérations déconcentrées,

•  0,30 million de francs, article 90 opération d'intérêt national .

En conséquence, la dotation du chapitre 66-20 est portée à 403,95 millions de francs, soit une croissance de 0,6 %.

4°) de 0,55 million de francs (AP+CP), les crédits du chapitre 66-91 Autres Équipements

•  0,065 million de francs à l'article 32 patrimoine muséographique,

•  0,095 million de francs à l'article 49 spectacles autres opérations,

•  0,39 million de francs à l'article 59développement culturel autres opérations

La dotation du chapitre 66-91 est ainsi portée à 995,75 millions de francs, soit une croissance de 0,05 %.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission a procédé, le mardi 19 octobre, sous la Présidence de M. Alain Lambert, président, à l'examen des crédits de la culture , sur le rapport de M. Yann Gaillard, rapporteur spécial.

Après avoir présenté les principaux chiffres caractéristiques du projet de budget au montant total de 16,039 milliards en termes de dépenses ordinaires et de crédits de paiement - soit une croissance de 2,09 % par rapport aux dotations de la loi de finances initiale pour 1999 -, et indiqué qu'en 1999, celui-ci n'avait pas encore connu d'annulations de crédits significatives, le rapporteur spécial a exposé les principales priorités de l'action du ministère pour l'an 2000 :

- prolongation de l'effort en faveur des dépenses d'intervention et en particulier du spectacle vivant, qui se traduit, notamment, par une série de mesures de démocratisation culturelle : extension aux 12 à 18 ans de la gratuité d'accès aux monuments historiques, gratuité d'accès aux monuments historiques le premier dimanche de chaque mois hors saison touristique, extension à tous les musées nationaux de la gratuité d'accès le premier dimanche de chaque mois ;

- rééquilibrage entre Paris et les régions, avec un accent particulier mis sur les monuments n'appartenant pas à l'Etat, rééquilibrage toutefois inscrit dans la perspective d'une stagnation des crédits des chapitres 56-20 et 66-20, concernant le patrimoine monumental, et non accompagné d'effort particulier en faveur du patrimoine rural non protégé et de l'entretien des monuments historiques ;

- résorption de l'emploi précaire, avec la création de 295 emplois, dont 263 postes sont destinés à donner un statut à des personnels vacataires recrutés pour faire face à des besoins permanents du service public de la culture, au sujet duquel le rapporteur spécial insistant sur la nécessité d'éviter que les établissements publics ne recréent des emplois de vacataires.

Puis M. Yann Gaillard, rapporteur spécial , après avoir préconisé de développer les instruments de suivi des dépenses et, notamment, la comptabilité analytique - qui fait encore largement défaut aux grands établissement publics culturels -, a attiré l'attention sur un certain nombre de dysfonctionnements de l'Etat.

En premier lieu, il a évoqué le problème du regroupement des services du ministère de la culture. Il a rappelé que, l'année dernière, la commission avait, à l'initiative de son rapporteur général et dans le cadre de son budget alternatif, envisagé un amendement tendant à diminuer les autorisations de programme du montant affecté à l'aménagement de l'immeuble dit des " Bons enfants " destiné à accueillir la quasi totalité des services actuellement dispersés sur 19 sites ; il ne s'agissait pas, a-t-il souligné, de méconnaître l'intérêt fonctionnel et financier de l'opération, car celle-ci devrait engendrer des économies de l'ordre de 30 millions de francs par an. Le rapporteur spécial a indiqué qu'il était simplement apparu possible de reporter l'ouverture des crédits, compte tenu du retard pris par l'opération, dont il a noté que la maîtrise d'ouvrage venait simplement d'être confiée à l'établissement public d'aménagement.

Après avoir évoqué les tribulations qui ont marqué une opération qui s'est étalée sur plus de dix ans, le rapporteur spécial a décrit les conditions de la visite sur place et souligné que les dépenses engagées en pure perte pour l'aménagement de ce bâtiment, avant son affectation au ministère de la culture, par le ministère de finances, seraient de l'ordre de 160 millions de francs.

En second lieu, le rapporteur spécial a évoqué deux grosses opérations, le Grand Palais et le palais de Tokyo, qui ont déjà pris beaucoup de retard, aucune décision n'étant encore prise quant à l'affectation définitive des deux bâtiments :

- la remise en état du Grand Palais, fermé depuis 1993, pour des raisons d'ordre accidentel, n'est toujours pas entrée dans sa phase opérationnelle, étant précisé que les quelque 780 millions de francs actuellement prévus pour les deux premières phases ne comprennent pas les aménagements liés à son mode d'utilisation ;

- quant au second bâtiment, le palais de Tokyo, il vient d'être affecté pour 3.000 mètres carrés - sur une surface totale de 18.000 mètres carrés - à un centre de la jeune création française, dont le rapporteur avait constaté, lors de son travail sur le marché de l'art, que son ouverture était souhaitée par de nombreux artistes et responsables de galeries.

Enfin, le rapporteur a brièvement évoqué la situation créée par la résiliation du marché de génie informatique passé entre la société Cap Gémini et la Bibliothèque de France, en soulignant que le modus vivendi que l'on avait, semble-t-il, trouvé, n'excluait pas des négligences des uns ou des autres dans la définition et l'application du marché.

En réponse aux questions qui lui ont été posées par M. Alain Lambert, président , ainsi que par M. François Trucy, M. Yann Gaillard, rapporteur spécial , a fait savoir que :

- le choix du site du quai Branly pour l'installation du musée des arts premiers semblait irrévocable, même si tout n'était pas encore très clair en ce qui concerne le partage des collections du musée de l'Homme et, surtout, le sort du musée des arts africains et océaniens ;

- les problèmes immobiliers des administrations méritaient sans doute une attention particulière, reconnaissant à cet égard qu'il fallait réfléchir à des réformes de structure, même si une bonne part des difficultés actuelles et des gaspillages résultaient des atermoiements et des revirements des différents gouvernements ;

- le suivi des recommandations passées des rapporteurs spéciaux, et le relevé du sort qui leur a été réservé, lui paraissaient un bon moyen pour améliorer le contrôle parlementaire.

A l'issue de ce débat, après que le rapporteur spécial eut indiqué qu'il avait une opinion plutôt positive sur la gestion des services centraux du ministère de la culture dont il avait rencontré les responsables, la commission a décidé de proposer au Sénat d' adopter les crédits de la culture pour 2000.

Réunie le 19 octobre 1999, sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a, à l'initiative du rapporteur spécial, M. Yann Gaillard, décidé de proposer au Sénat d'adopter les crédits de la culture pour 2000.

Elle a confirmé cette position lors de sa réunion du jeudi 25 novembre, après avoir pris acte des modifications apportées par l'Assemblée nationale.

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