II. INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
Les dépenses de cet agrégat s'élèvent à 2,85 milliards d'euros (18,72 milliards de francs) en 2002, en recul de 17,6 % par rapport à 2001 (après une progression de 22 % l'année précédente). Elles représentent 2,4 % de l'ensemble des dépenses du budget des charges communes .
A. LES DÉPENSES DE GARANTIE
Pour
la première fois en 2002, les dépenses de garantie sont
intégrées dans cet agrégat. Elles étaient
auparavant inscrites au sein de l'agrégat « Dette publique et
divers ».
En 2002, les dépenses de garanties
baissent au total de 5,4 %
(après - 12,9 % en 2001), et atteignent
155,80 millions
d'euros
(1,02 milliard de francs)
2(
*
)
.
(en millions d'euros)
|
2001 |
2002 |
Écart |
Financement du logement |
0,46 |
0,61 |
+ 32,6 % |
Financement de l'agriculture |
0,61 |
0,26 |
- 57,4 % |
Financement de l'industrie |
7,62 |
7,00 |
- 8,1 % |
Garanties afférentes à l'exportation |
65,55 |
57,93 |
- 11,6 % |
Garanties diverses |
90,40 |
90 |
- 0,4 % |
TOTAL |
164,64 |
155,80 |
- 5,4 % |
Les garanties afférentes au logement
progressent
très sensiblement, et représentent 610.000 euros (4 millions de
francs) en 2002.
Les garanties afférentes au financement de l'industrie
s'établissent à 7 millions d'euros (45,92 millions de
francs), et diminuent d'un peu plus de 8 %. Elles sont destinées
à couvrir les défaillances des sociétés en cours de
restructuration bénéficiaires de prêts à long terme
garantis par l'Etat.
Le poste qui est le plus important en volume, celui des garanties
afférentes à l'exportation,
baisse de 11,6 %, à
57,93 millions d'euros (380 millions de francs) en 2002.
Les crédits inscrits sont destinés à couvrir le besoin de
financement de quatre procédures de garantie gérées pour
le compte de l'Etat par la COFACE :
- l'assurance crédit, qui permet aux exportateurs de se couvrir contre
divers risques : de fabrication, politique, commercial... ;
- l'assurance prospection et foire : l'assurance prospection a pour objet
de couvrir les dépenses de prospection des entreprises, moyennant le
paiement d'une prime, lorsqu'elles recherchent de nouveaux marchés
étrangers, et joue le rôle d'une avance gratuite servant à
financer un poste de dépenses d'exploitation de l'entreprise : elle
ne devient remboursable qu'en cas de succès de l'entreprise sur les
marchés prospectés ; l'assurance foire permet aux
entreprises de couvrir les frais engagés à l'occasion d'une
manifestation commerciale agréée ;
- la garantie de change : elle permet de couvrir les exportateurs contre
les risques de change qui affectent les contrats d'exportation dont la monnaie
de compte est une devise étrangère ;
- la garantie du risque économique : elle couvre les entreprises
contre la dérive de leurs prix de revient dans les marchés
d'exportation.
Par ailleurs, la ligne des « garanties diverses »
atteint 90 millions
d'euros
(593 millions de francs) en 2002,
soit un montant quasiment inchangé par rapport à 2001. Il s'agit
principalement de garanties de change accordées aux institutions
financières spécialisées, à l'Agence
française de développement (AFD) ou à la Banque
française pour le commerce extérieur (BFCE). Ces garanties
participent de la politique financière internationale de la France
gérée par le Trésor.
B. LES SECOURS AUX VICTIMES DE SINISTRES ET CALAMITÉS
Les dotations destinées à apporter des secours aux victimes de sinistres et calamités s'élèvent à 2,30 millions d'euros (15,09 millions de francs) : 760.000 euros (environ 5 millions de francs) pour la métropole, et 1,54 million d'euros (10,10 millions de francs) pour l'outremer.
C. L'ENCOURAGEMENT À LA CONSTRUCTION IMMOBILIÈRE
Le
chapitre 44-91 comporte les encouragements à la construction
immobilière, dont le poste essentiel est constitué des primes
épargne logement : les crédits de ces dernières
s'élèvent à
1,48 milliard d'euros
(9,70 milliards de francs), soit une
progression de 7,8 %
par
rapport à 2001.
La dotation des prêts aidés pour l'accession à la
propriété diminue une fois encore, de 2,8 %, et s'établit
à 8 millions d'euros (52,48 millions de francs.
Enfin, la dotation des prêts spéciaux du Crédit foncier de
France diminue de 20,3 % (après une baisse de plus de 26,5 % en 2001),
et s'établit à 17,5 millions d'euros (114,79 millions de francs).
Au total, les dotations de ce chapitre s'élèvent à
1,51
milliard d'euros
(10,36 milliards de francs) en 2002,
progressant de 7
%
.
D. LES VERSEMENTS À DIVERS RÉGIMES OBLIGATOIRES DE SÉCURITÉ SOCIALE
Ces
versements représentent
881 millions d'euros
(5,78 milliards de
francs) en 2002, soit une
forte diminution de 40,4 %
par rapport
à 2001 (après une progression de 40,8 %), et concernent :
-
le régime de retraite de la SEITA
qui bénéficie,
même après la privatisation de cette dernière, d'une
subvention de l'Etat qui s'élève à 97 millions
d'euros (636,28 millions de francs), soit une augmentation de
8,6 %) ;
- la caisse des retraites de l'Imprimerie nationale
, pour
200.000 euros (1,31 millions de francs), soit - 34,4 % ;
- le financement des prestations sociales des non-salariés
agricoles
, à hauteur de 271 millions d'euros (1,78 milliard de
francs) : la diminution de 67,1 % de ces crédits résulte des
dispositions de l'article 18 du présent projet de loi de finances qui
vise à accroître la part du produit de la contribution sociale de
solidarité des sociétés (C3S) affectée au
régime des non-salariés agricoles ;
- le fonds spécial de retraite
de la caisse autonome nationale de
sécurité sociale
dans les mines
, soit un montant de 457
millions d'euros (environ 3 milliards de francs), soit une diminution de 9,4
% ;
- le financement de l'allocation adultes handicapés du régime
des non-salariés agricoles
, pour 55,80 millions d'euros (366,02
millions de francs), en diminution de 8,5 %.
E. LES AIDES EN FAVEUR DES RAPATRIÉS
Sont
principalement inscrites sur le chapitre 46-91 les dépenses relatives
aux retraites des Français rapatriés d'Outremer, en vertu de la
loi du 4 décembre 1985 qui permet aux rapatriés qui
procèdent au rachat de leurs cotisations de bénéficier
d'une aide de l'Etat, soit 13,70 millions d'euros (89,87 millions de
francs) en 2002, en diminution de 15,1 %.
En outre, sont inscrites diverses dotations comprenant le versement de l'Etat
à la caisse nationale de retraite des agents des collectivités
locales au titre des parts contributives dues par les caisses de retraite
d'Algérie, du Maroc et de Tunisie, à hauteur de 10.000 euros
(65.595,70 francs), et la participation de l'Etat aux dépenses de la
caisse de retraites des régies ferroviaires d'outremer, soit 6,89
millions d'euros (45,20 millions de francs).
Soit un total de
20,60 millions d'euros
(135,13 millions de francs), en
baisse de 30,7 %
par rapport à 2001.
F. LA MAJORATION DES RENTES VIAGÈRES
La
majoration des rentes allouées en réparation du préjudice
causé par un véhicule terrestre à moteur
bénéficie de crédits à hauteur de 14 millions
d'euros (91,83 millions de francs), en hausse de 2,0 %.
La participation de l'Etat au financement des majorations légales des
rentes viagères destinées à compenser l'érosion
monétaire s'élève, quant à elle, à 266,50
millions d'euros (1,7 milliard de francs), soit une diminution de 25 % par
rapport à 2001.
G. LE FONDS D'INDEMNISATION DES TRANSFUSÉS ET HÉMOPHILES
Le fonds
d'indemnisation des transfusés et hémophiles (FITH) a
été institué par la loi portant diverses mesures d'ordre
social du 31 janvier 1991. Son objectif est d'assurer aux personnes
contaminées une réparation complète et rapide des
préjudices subis.
Ses ressources proviennent du chapitre 46-98, soit
3 millions d'euros
(19,68 millions de francs) en 2002, en
diminution de 60,6 %
.
L'évolution, depuis 1997, des crédits de cet agrégat est
retracée dans le tableau ci-dessous :