4. Le conseil d'administration comme chambre de doléances

La lecture des procès-verbaux des Conseils d'administration confirme le caractère récurrent, au-delà de la personnalité des directeurs, de certains débats avec les pensionnaires, dont les aspirations ont été confirmées par les entretiens que le rapporteur spécial a eus avec eux à l'occasion de son passage à la Villa.

a) Les revendications des pensionnaires

Lors de sa visite à Rome, votre rapporteur spécial a rencontré les délégués des pensionnaires, et notamment Mme Cécile Macquet, qui lui a fait part des souhaits exprimés de façon récurrente par les pensionnaires.

En fait, ces souhaits, qui manifestent une réelle volonté de participer à la vie de la Villa et de tirer pleinement parti du séjour à Rome, posent la question générale des rapports des pensionnaires avec l'administration de la Villa, et plus fondamentalement, celle de l'autonomie que l'on peut attendre des artistes ou des chercheurs séjournant à Rome.

Outre les lancinants petits problèmes matériels, évoqués ici pour mémoire et dont il faut dire qu'ils révèlent que la Villa est loin d'être cet « hôtel quatre étoiles » dénoncé par certains, on retrouve un certain nombre de demandes :

la création d'un chargé de mission « création/art vivant » : les artistes plasticiens souhaiteraient pouvoir disposer d'un chargé de mission pour les créateurs comme il en existe un pour l'histoire de l'art. Sa fonction serait d'assister les pensionnaires créateurs en les aidant à établir « un lien efficace entre le monde culturel italien et la Villa (attaché de presse, carnet d'adresses, mailings...) ». Les pensionnaires ressentent le besoin de « savoir à qui s'adresser pour organiser des concerts hors les murs et nouer des relations avec le monde musical italien » ;

la satisfaction de besoins technologiques. Sous cette expression on peut regrouper une série de demandes tendant, d'une part, à la mise à niveau des équipements électro-acoustiques proposés aux musiciens et, d'autre part, à la création d'un pôle image sur le modèle de ce pôle son, par la mise à disposition d'une caméra vidéo numérique. A ces besoins matériels correspondent des besoins en personnels, qu'il s'agisse de techniciens de maintenance ou d'un poste de régisseur pour les arts vivants qui permettrait le montage de spectacles. Ce souhait renvoie à la volonté affichée des pensionnaires d'accentuer la « transversalité » entre les arts vivants et l'histoire de l'art. Il pose le problème de la réalisation au sein de la Villa d'une vraie salle de concert. Notamment, ils voudraient doter le grand salon d'un équipement scénographique mobile et adapté (acoustique, lumières, confort du public).

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