3. Un désavantage comparatif par rapport à nos principaux partenaires, qui s'amplifie

La France connaît l'un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés de l'Union européenne. Ainsi, en 1999, 50,4 % du PIB français était consacré aux recettes courantes des administrations publiques, contre 46,7 % dans la zone euro. La France se situe devant le bloc Italie, Allemagne, Pays-Bas (46,4 %) et loin devant la Grande-Bretagne (39,8 %).

Total des recettes courantes des administrations publiques (en % du PIB)

1999

2000

2001

Suède

60,2

58,3

57,5

Danemark

57,4

56,2

55,5

Finlande

51,8

51,5

50,9

France

50,4

49,5

48,9

Belgique

49,6

49

48,4

Autriche

49

48,5

47,6

Euro 11

46,7

46,1

45,2

Italie

46,4

45,7

45,4

Luxembourg

46,4

46

45,3

Pays-Bas

46,4

45,6

43,4

Allemagne

46,3

45,8

44,3

UE 15

46

45,4

44,6

Portugal

42,9

43,8

44,3

Grèce

41,6

41,4

41,1

Grande Bretagne

39,8

39,4

39,2

Espagne

38,8

38,8

38,8

Irlande

36,5

35,4

34,7

USA

33,3

33,1

33

Japon

31

31,3

31,5

Source : OCDE

Plus grave, le retard de la France sur les autres pays européens pourrait s'accentuer puisque son programme pluriannuel de réduction des prélèvements obligatoires, si tant est qu'il se réalisait, est moins ambitieux que celui de la plupart de ses concurrents européens.

Ainsi, les programmes de stabilité de la plupart des pays de la zone euro (à l'exception de l'Espagne et du Portugal) indiquent que sur 2000-2002 la part des recettes dans le PIB devrait se réduire. La réduction du poids des recettes dans le PIB traduit pour l'essentiel celle du poids des prélèvements obligatoires. On remarquera que la France se situe loin derrière l'Allemagne ou les Pays-Bas et même en dessous de la moyenne des pays de la zone euro pour son objectif de réduction des prélèvements obligatoires.

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