III. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

A. LA CROISSANCE

L'évolution du PIB et de ses principales composantes est décrite dans le tableau ci-dessous :

Evolution du PIB et de ses principales composantes 2000-2006

(croissance en % en volume)

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

PIB en volume

3,0

3,4

2,0

2,1

3,3

3,2

2,7

2,5

Importations

4,2

15,2

1,9

3,5

7,2

7,7

6,5

5,4

Consommation des ménages

3,1

2,7

2,6

2,7

3,8

3,6

2,9

2,8

FBCF 1) des SNF-EI 2)

5,9

7,1

4,1

2,2

5,3

4,4

3,6

3,0

FBCF des ménages hors EI

7,6

4,6

-0,3

0,2

3,4

6,1

5,7

4,9

Exportations

3,9

13,4

2,7

2,6

6,5

7,1

6,1

5,2

Variations de stocks (contribution)

-0,4

0,3

-0,7

0,2

0,2

0,0

0,0

0,0

1. FBCF : Formation brute de capital fixe.

2. SNF-EI : Sociétés non financières et entrepreneurs individuels.

Les années 2001 et 2002 correspondent à la dernière prévision de court terme présentée par l'OFCE. En 2001, la croissance pâtit du ralentissement américain à l'oeuvre depuis 2000. Les ajustements sont réalisés d'ici la fin 2002. La consommation des ménages resterait solide, le pouvoir d'achat des ménages étant soutenu par les allégements fiscaux et le reflux de l'inflation, et permettrait un rebond de l'activité dès la mi-2002.

En moyenne, au cours des années 2003 à 2006, la croissance se stabilise à 2,8 %, un rythme supérieur à la croissance observée depuis 1978 (2,1% en moyenne par an). Cependant, l'économie française ne rattrape pas le retard par rapport à son potentiel qu'elle a accumulé en 2001 et 2002.

Le tableau ci-dessous décrit l'évolution des contributions à la croissance du PIB en projection.

Contributions à la croissance du PIB

(en points de PIB)

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Consommation des ménages

1,4

1,4

2,1

1,9

1,6

1,5

FBCF des ménages hors EI

0,0

0,0

0,2

0,3

0,3

0,2

FBCF des SNF-EI

0,5

0,3

0,6

0,5

0,4

0,4

Dépenses des administrations

0,5

0,5

0,4

0,4

0,4

0,4

Variations de stocks (contribution)

-0,7

0,2

0,2

0,0

0,0

0,0

Demande intérieure

1,8

2,3

3,4

3,2

2,7

2,5

Solde extérieur

0,3

-0,2

-0,1

0,0

0,0

0,0

B. LES MÉNAGES

Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du compte des ménages dans la projection.

Principales caractéristiques de l'évolution du compte des ménages 1)

(en points de PIB)

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Evolution du pouvoir d'achat (en %)

3,4

3,1

2,2

3,9

3,3

2,8

3,0

Masse salariale

3,7

3,3

2,4

2,9

2,8

2,3

2,2

Prestations sociales

4,0

1,5

2,3

1,4

2,8

2,3

2,2

Revenu disponible brut

3,4

3,1

2,2

3,9

3,3

2,8

3,0

Consommation des ménages (en % et en volume)

2,7

2,6

2,7

3,8

3,6

2,9

2,8

Taux d'épargne des ménages

15,9

16,4

16,0

16,1

15,9

15,8

16,0

1. Rappel 1999 : 2,7 ; 4,0 ; 4,6 ; 2,7 ; 3,1 ; 15,3.

A moyen terme, le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages croîtrait plus rapidement (+3,0 %) que pendant la dernière décennie (+1,6 %). Cette période, marquée par un mouvement de désinflation favorable au revenu des ménages, a aussi été caractérisée par une croissance faible du pouvoir d'achat des salaires horaires et un alourdissement sensible des prélèvements obligatoires de 1995 à 1999. Dans la projection, le revenu disponible croîtrait légèrement plus rapidement que le PIB, si bien que sa part reviendrait à son niveau du début des années 1990.

A moyen terme, la consommation est soutenue par le dynamisme du pouvoir d'achat du revenu. Le taux d'épargne se stabilise au niveau qu'il a atteint en 2000, à 16 %. Ce niveau de taux d'épargne est relativement élevé par rapport à sa moyenne décennale (15,3 %). Il est cependant nécessaire pour stabiliser le patrimoine des ménages par rapport au PIB en l'absence de plus-values.

Pour une part importante, le dynamisme du revenu des ménages s'explique par celui des dividendes et intérêts versés par les entreprises. Il s'agit là d'une hypothèse en ligne avec les variations observées au cours des années récentes, mais qui reste à vérifier. Notons toutefois qu'elle pourrait être équivalente à un autre scénario, où les versements de dividendes des entreprises vers les ménages seraient plus faibles, engendrant des plus-values sur les placements des ménages qui diminueraient leur taux d'épargne du fait de l' effet richesse associé à ces plus-values.

Dans le cas où le revenu des ménages serait moins dynamique (stabilisation de la part du revenu disponible dans le PIB) et où le taux d'épargne resterait stable, le PIB serait inférieur de 0,7 % en 2006 à celui du compte central, soit une croissance diminuée de presque 0,2 point par an de 2003 à 2006. Le taux de chômage serait supérieur de 0,3 point en 2006, ce qui diminuerait les tensions sur les prix. L'inflation serait inférieure de 0,1 point par an. La moindre croissance creuserait le déficit public de 0,4 point de PIB en 2006.

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