C. LES ENTREPRISES

Les principales caractéristiques du compte des entreprises et l'évolution de l'investissement sont décrites dans le tableau ci-dessous :

Principales caractéristiques de l'évolution du compte des entreprises 1)

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Taux de marge

39,9

39,4

39,3

39,4

39,2

39,1

38,9

Taux d'investissement

17,7

17,9

17,9

18,3

18,6

18,8

18,9

Taux d'autofinancement (hors stocks)

83,7

74,4

75,7

70,4

65,1

60,4

55,7

Investissement

7,1

4,1

2,2

5,3

4,4

3,6

3,0


1. Rappel : 1999 : 39,9 ; 17,1 ; 90,9 ; 5,9.

L'effet accélérateur de l'investissement observé de 1997 à 2000 avec la reprise est annulé sur moyen terme. La croissance soutenable en France est atteinte lorsque l'investissement croît au même rythme que le PIB et donc que le taux d'investissement des entreprises se stabilise.

Du fait de la baisse du chômage, les coûts salariaux progressent plus rapidement que les prix de production. Aussi le taux de marge des entreprises se dégrade encore à moyen terme. Cela a pour conséquence une diminution de l'épargne et donc de l'autofinancement des entreprises. Cela n'est possible que parce que leur endettement est revenu à des bas niveaux et que les hypothèses de coût du financement externe sont favorables. Le patrimoine net des entreprises se stabilise.

Dans le cas où le taux d'investissement des entreprises se stabiliserait à son niveau de début 2001, la croissance serait plus faible de 0,15 point par an en moyenne et le PIB serait ainsi réduit de 0,6 point en 2006. L'impact de cette variante est déflationniste du fait d'un chômage plus élevé de 0.3 point en 2006. Le déficit public en % du PIB se creuserait de 0,2 point.

D. LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS

En prévision, l'évolution des échanges extérieurs en volume dépend de la compétitivité-prix et de l'écart de croissance entre la France et les autres pays.

La demande étrangère progressera beaucoup plus lentement en 2001 et 2002 (aux alentours de 2,4 % en 2001 et 3,6 % en 2002, contre 10,9 % en 2000) qu'au cours des dernières années, malgré une légère reprise escomptée pour la deuxième moitié de l'année 2002.

Cette décélération de la demande étrangère est liée au ralentissement de l'économie américaine et à sa diffusion chez nos principaux partenaires. Le ralentissement américain s'accompagnerait d'une appréciation de l'euro vis-à-vis du dollar, qui passerait de 0,87 fin 2000 à 0,94 dollar fin 2001. Cette appréciation de la monnaie européenne affectera la compétitivité-prix de la France et ses parts de marché.

Cet environnement extérieur limitera la croissance des exportations à 2,7 % en volume pour l'ensemble des biens et services en 2001 et 2002. Les importations augmenteront de 1,9 % en 2001 et de 3,5 % en 2002.

La contribution du commerce extérieur à la croissance française sera positive en 2001 (0,3 point) grâce aux opérations exceptionnelles (livraisons de paquebots et d'Airbus) puis négative en 2002 (-0,2 point). Hors opérations exceptionnelles, elle est négative en 2001 (-0,3 point), reflétant le différentiel de croissance entre la France et ses principaux partenaires.

Pour l'ensemble des biens et services, le solde de la balance commerciale devrait enregistrer un excédent de 23,7 milliards d'euros en 2001 et 22,2 milliards en 2002, contre 20,2 milliards en 2000 et 33,2 milliards en 1999. A moyen terme, sont posées les hypothèses d'une stabilisation de la compétitivité et des parts de marché ainsi que d'un retour des économies partenaires vers leur sentier de croissance potentielle. La contribution du solde extérieur à la croissance est nulle. Compte tenu de ces conventions, habituelles lors d'une projection à moyen terme, il est difficile de tirer des enseignements significatifs des échanges extérieurs.

Par ailleurs, la capacité de financement de la Nation est toujours positive, ce qui veut dire que l'épargne des ménages excède les besoins de financement des autres agents.

Principales caractéristiques de l'évolution des échanges extérieurs 1)

Pourcentage annuel d'accroissement
en volume

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Demande étrangère de produits manufacturés

10,9

2,8

3,7

7,8

7,1

6,0

5,0

Importations en volume

15,2

1,9

3,5

7,2

7,7

6,5

5,4

Exportations en volume

13,4

2,7

2,6

6,5

7,1

6,1

5,2

Contribution des échanges extérieurs à la croissance (en points de PIB)

-0,1

0,3

-0,2

-0,1

0,0

0,0

0,0

Taux de couverture en valeur (pourcentage moyen sur la période pour l'ensemble des biens et services)

105,3

105,9

105,3

103,8

102,7

101,9

101,3

Solde des biens et services (en milliards d'euros)

28

32

29

28

27

27

28

Capacité de financement de la Nation (en % du PIB)

-1,5

-1,6

-1,5

-1,2

-0,8

-0,7

-0,5


1. Rappel : 1999 : 5,9 ; 4,2 ; 3,9 ; 0,0 ; 110,4 ; 30 ; - 2,2.

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