C. LA ROUTE

En vingt ans, de 1970 à 1992, le nombre de kilomètres parcourus chaque année par habitant a augmenté de 68 %, dont + 81 % pour la voiture particulière (+ 37 % pour le train, + 44 % pour les autobus).

Par ailleurs, un triplement de la congestion automobile est prévu d'ici 2020 .

Les déplacements inter-banlieues en région parisienne devraient concerner 20,8 millions de personnes par jour en 2015 contre 14,4 millions en 1999, 70 % de ces déplacements étant assurés par la voiture.

Quant aux véhicules du futur, votre Rapporteur se contentera de renvoyer au rapport de M. Pierre LAFFITTE, sénateur, fait au nom de l'OPECST sur le véhicule électrique (68 ( * )) , qui évoquait déjà nombre de points que la rareté de l'énergie rend toujours intéressants. Actuellement, c'est plutôt le véhicule hybride que la voiture électrique qui apparaît comme la solution de l'avenir.

D. LE RAIL

Qu'il s'agisse du transport de marchandises ou du transport de voyageurs, le rail mériterait de retenir davantage l'attention des décideurs lors de l'allocation des crédits d'investissements. De fait, la route lui est souvent préférée.

En effet, les transports routiers de marchandises ont tendance à toujours s'imposer face aux transports ferroviaires, alors qu'un camion de 3 tonnes de charge utile transporte 17 tonnes de marchandises sur un kilomètre avec un kilo de carburant, et que, sur la même distance et avec la même quantité d'énergie, un train peut transporter 130 tonnes. Il y a là une raison de privilégier les transports ferroviaires.

Il en est de même pour les transports de voyageurs , qui sont effectués majoritairement par les voitures particulières devant les trains express régionaux puis les autocars.

Il semblerait que des connexions nouvelles puissent être prometteuses comme, par exemple, celles entre tramways et trains qui permettent d'accéder à des zones antérieurement inaccessibles sans changer de mode de transport.

E. LE FLUVIAL ET LE MARITIME

Comme votre Rapporteur l'a déjà indiqué à l'occasion de l'évocation de l'audition de M. François BORDRY, président de Voies Navigables de France , la France devrait tirer profit de son réseau de fleuves et de canaux bien alimentés en eau, ainsi que de ses façades maritimes pour développer enfin une nouvelle politique de transport fluvial et de développement de ses ports .

Il doit être noté aussi que le cabotage offre des perspectives parfois immédiatement fermées par des initiatives intempestives. C'est ainsi que le cabotage entre Bilbao et le Royaume-Uni a été presque totalement interrompu du fait de la gratuité de l'autoroute créée pour contourner Bayonne. En effet, la gratuité de ce tronçon routier réclamée par les riverains a bénéficié en fait aux très nombreuses entreprises espagnoles de transport routier qui traversent toute la France pour relier l'Espagne au Royaume-Uni, le coût étant devenu inférieur à celui du trajet maritime.

* (68) Rapport sur l'« Intérêt du véhicule électrique au regard de la protection de l'environnement » - Assemblée nationale n°680 (10 ème législature), Sénat n° 70 (1993-1994).

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