II. 2. LA PROFITABILITÉ ET L'INVESTISSEMENT
La
profitabilité des entreprises et notamment leur capacité à
engendrer de l'épargne (
cash flow
) est un élément
déterminant de l'investissement.
Selon les calculs de la Bundesbank
100(
*
)
, l'excédent brut
d'exploitation des entreprises a progressé de 4,5 % l'an entre 1991
et 1999, en dépit d'un fort repli observé au cours des
années 1992-1993. Cette croissance a été plus
particulièrement soutenue dans le secteur des services alors qu'en
revanche, dans le secteur industriel, le taux de profitabilité n'a pas
augmenté, restant très inférieur (environ 60 %
inférieur) à celui observé dans le secteur des services.
De surcroît, l'effet de cette hausse a été renforcé
dans les années récentes par la baisse du taux d'imposition sur
les sociétés qui est passé de 50 % en 1994 à
45 % en 1999 et cette baisse a continué avec la réforme
fiscale réalisée par le gouvernement Schröder.

Malgré la bonne progression des résultats des entreprises, la forte progression du stock de capital net des entreprises, consécutive aux efforts d'investissements en construction, a pesé sur la rentabilité économique et il faut attendre 1996, au moment même où les taux d'intérêt réels reculent, pour assister un net rebond de la profitabilité, favorable à l'investissement.
III. 3. L'INFLUENCE DU MARCHÉ EXTÉRIEUR
En Allemagne, pays où le poids de l'industrie reste fort (plus de 26 % du PIB), la dynamique des marchés extérieurs reste un élément important de l'évolution des investissements productifs. En effet, sur les trente dernières années, on observe une corrélation entre l'évolution des exportations en variation annuelle et celle des investissements productifs, et cette corrélation se renforce au cours des années 1990.