B. LE COÛT DE L'AIDE FISCALE À L'INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES

Le tableau ci-dessous retrace la dépense fiscale consacrée à diminuer le coût des investissements des entreprises outre-mer (en excluant par conséquent la dépense fiscale liée à l'imputation des bénéfices, celle liée aux investissements des particuliers dans le secteur du logement et celle liée aux souscriptions par des contribuables de l'impôt sur le revenu au capital d'entreprises exerçant leur activité outre-mer) 42 ( * ) .

Evolution de la dépense fiscale en faveur de l'aide fiscale à l'investissement des entreprises

(en millions d'euros)

DFI (en M€)

10 01 11

11 02 24

23 01 04

32 01 13

Total

Evaluation 2003

205

150

130

485

PLF 2003

Evaluation 2002

205

150

110

465

Résultat 2001

205

85

290

PLF 2002

Evaluation 2002

244

152

-

137

533

Evaluation 2001

213

-

-

76

289

Résultat 2000

213

-

60

67

340

PLF 2001

Evaluation 2001

213

-

nc

105

318

Evaluation 2000

198

-

43

91

332

Résultat 1999

145

-

273

47

465

PLF 2000

Evaluation 2000

152

-

15

91

258

Evaluation 1999

137

-

137

61

335

Résultat 1998

30

-

579

nc

609

PLF 1999

Evaluation 1998

-

-

579

-

579

Résultat 1997

-

-

381

-

381

PLF 1998

Evaluation 1997

-

-

366

-

366

Résultat 1996

-

-

259

-

259

PLF 1997

Evaluation 1996

-

-

198

-

198

Résultat 1995

-

-

183

-

183

Depuis qu'il est possible d'individualiser le coût des investissements défiscalisés dans le cadre de l'impôt sur les sociétés et le coût des investissements défiscalisés dans le cadre de l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire depuis la traduction en 1999 des dispositions de la loi de finances pour 1998, la part des investissements réalisés dans le cadre de l'impôt sur les sociétés progresse, passant de 10% en 1999 à 20 % en 2000 et à près de 30 % en 2001. Pour 2002 et 2003, les estimations du ministère de l'économie et des finances évaluent la part de l'impôt sur les sociétés environ au quart de la dépense fiscale en faveur de l'investissement des entreprises outre-mer .

Le graphique ci-dessous met en évidence le pic de dépense fiscale enregistré en 1998, qui correspond aux investissements défiscalisés en 1997, dernière année avant la suppression de la possibilité d'imputer les déficits non professionnels.

A l'inverse, en 2000, la perspective de l'entrée en vigueur en 2001 de la « loi Paul » n'a pas engendré de pic et les investissements défiscalisés en 2000, retracés dans le dépense fiscale de 2001, ont été inférieurs à ceux de l'année précédente.

L'absence de pic en 2000 s'explique en partie par le fait que de nombreuses demandes d'agrément ont été déposées à la fin de l'année 2000 et n'ont pu être défiscalisées au titre de 2000. L'augmentation du coût de la défiscalisation anticipée pour 2002 s'explique ainsi sans doute plus par l'effet des projets réalisés en 2001 dans le cadre de la « loi Pons » que par un « décollage » rapide des investissements défiscalisés dans le cadre de la « loi Paul ».

* 42 Les souscriptions au capital d'entreprises ultramarines par des contribuables de l'impôt sur les sociétés ne peuvent pas être individualisées au sein de la mesure 32 01 13 qui retrace le coût des articles 217 undecies et 217 duodecies du code général des impôts dans leur globalité.

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