IV. LES CONSÉQUENCES D'UNE REPRISE RETARDÉE DE L'INVESTISSEMENT

Votre rapporteur a souligné, en première partie, la fragilité des prévisions relatives à l'investissement des entreprises. Or, on sait que les prévisions de reprise pour 2003 reposent, notamment, sur l'anticipation d'une remontée de l'investissement. C'est pour cette raison que votre rapporteur a jugé utile de demander à l'OFCE de modéliser les conséquences d'une reprise retardée de l'investissement, par rapport aux prévisions retenues dans le compte central.

A. UNE HYPOTHÈSE DE REPRISE RETARDÉE DE L'INVESTISSEMENT...

On modifie, dans cette variante, un paramètre unique : l'investissement des entreprises, en 2002 et 2003.

La progression de l'investissement productif est, dans la variante, inférieure de 0,2 point en 2002, et de 2,7 points en 2003, au chiffre retenu dans le compte central.

La progression de l'investissement en logement des ménages est également moins favorable dans la variante que dans le compte central (elle est plus faible de 0,1 point en 2002 et de 1,5 point en 2003).

B. ... DONT LES CONSÉQUENCES SERAIENT DOMMAGEABLES POUR L'ÉCONOMIE

Importante composante de la demande, mais aussi élément déterminant de l'offre, l'investissement a un impact significatif sur l'évolution du PIB. Par là, il influe également sur le niveau de l'emploi, et sur le niveau des déficits publics.

Le tableau suivant décrit les conséquences, probables, de ces hypothèses moins favorables en matière d'investissement.

La croissance du PIB en 2003 serait ramenée de 1,8 % (prévision retenue dans le compte central) à 1,2 %. Le taux de chômage se stabiliserait à 9,5 % de la population active, contre 9,3 % retenus dans le compte central. La faiblesse de la croissance aurait également un impact sur le solde des administrations publiques, qui se dégraderait de 0,2 point de PIB. Cette dégradation supplémentaire porterait le déficit des APU à 3,1 points de PIB (le scénario central table sur un déficit des APU de 2,9 points de PIB en 2003). Le respect strict du pacte de stabilité et de croissance européen (pas plus de 3 % de déficit) ne serait alors acquis qu'au prix de l'adoption de mesures correctrices. L'inflation diminuerait à court terme (0,2 point de moins en 2003 par rapport au compte central).

Toutefois, cette variante prévoyant une faiblesse prolongée de l'investissement n'est pas le scénario le plus probable. La quasi-totalité des prévisionnistes s'attend à une reprise de l'investissement en 2003. La reprise de l'investissement, garantie d'une croissance plus forte, permettrait à la France de respecter spontanément (c'est-à-dire à législation inchangée) ses engagements européens en matière de déficits publics.

Reprise retardée de l'investissement

(écart par rapport au compte central)

2002

2003

2004

2005

2006

2007

PIB total en volume

0,0

- 0,6

0,0

0,0

0,0

0,0

Importations

- 0,1

- 0,9

0,0

0,0

0,0

0,0

Consommations des ménages

0,0

- 0,1

0,0

0,0

0,0

0,0

Consommations des administrations

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Investissement :

- Investissement productif

- 0,2

- 2,7

0,0

0,0

0,0

0,0

- Investissement logement

- 0,1

- 1,5

0,0

0,0

0,0

0,0

Variations de stocks ( contribution )

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Exportations

- 0,1

- 0,8

0,0

0,0

0,0

0,0

Effectifs totaux ( en milliers)

- 2,4

- 59,1

- 59,1

- 59,1

- 59,1

- 59,1

Effectifs totaux ( en %)

0,0

- 0,2

0,0

0,0

0,0

0,0

Taux de chômage ( en point )

0,0

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

Prix du PIB

0,0

- 0,2

0,0

0,0

0,0

0,0

Prix de la consommation des ménages

0,0

- 0,2

0,0

0,0

0,0

0,0

Productivité du travail ( par tête )

0,0

- 0,4

0,0

0,0

0,0

0,0

Taux de marge

0,0

- 0,3

- 0,3

- 0,3

- 0,3

- 0,3

Taux d'investissement des entreprises

0,0

- 0,5

- 0,5

- 0,5

- 0,5

- 0,5

Taux d'épargne

0,0

- 0,1

- 0,1

- 0,1

- 0,1

- 0,1

Salaire horaire

0,0

- 0,

0,0

0,0

0,0

0,0

Salaire horaire réel

0,0

0,1

0,0

0,0

0,0

0,0

Soldes ( en point de PIB )

Etat

0,0

- 0,2

- 0,2

- 0,2

- 0,2

- 0,2

Entreprises

0,0

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

Ménages

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

ISBLSM*

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Nation

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Prix des imports

0,0

- 0,4

- 0,4

- 0,4

- 0,4

- 0,4

Prix des exports

0,0

- 0,5

- 0,5

- 0,5

- 0,5

0,5

Taux de change

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

ISBLSM : Institutions sans but lucratif au service des ménages.

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