EXAMEN EN COMMISSION

La Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a examiné le présent rapport d'information dans sa séance du 5 mars 2003.

A la suite de l'exposé de M. André Dulait, président, Mme Hélène Luc a souligné l'inquiétude ressentie par les dirigeants de cette partie du monde à la perspective d'un conflit en Irak. Elle a estimé que l'action de la France dans la corne de l'Afrique devrait être considérablement renforcée, notamment par le biais de la coopération décentralisée. Elle s'est également interrogée sur la pérennité de notre présence à Djibouti, et s'est alarmée des ravages silencieux que provoquait l'épidémie de sida dans cette zone.

M. André Boyer a évoqué la pauvreté des populations de cette région du monde, accentuée par les conséquences prévisibles de l'actuelle sécheresse, qui rendent prioritaires les travaux en matière d'irrigation, pour lesquels la France pourrait proposer son expérience. Ainsi a-t-il souligné que le Soudan pourrait bénéficier d'une bien meilleure répartition de ses ressources hydrauliques grâce à des travaux effectués à partir des eaux du Nil. Evoquant la situation de nos forces à Djibouti, il a déploré que toute manoeuvre maritime des troupes françaises soit soumise à une autorisation explicite du président djiboutien. Il a enfin insisté sur les conséquences extrêmement positives des activités des alliances et établissements d'enseignement français tant sur le rayonnement de notre pays à l'étranger qu'au bénéfice des populations locales intéressées, et ceci malgré le peu de moyens dont disposent ces établissements.

M. Didier Boulaud s'est félicité que cette mission ait démontré à ses membres que notre culture et notre langue n'étaient pas partout en régression, contrairement à une idée reçue en France. Il a évoqué la présence américaine multiforme constatée dans les différents pays visités. Ainsi, en Ethiopie, cette présence se manifeste sous la forme d'une aide alimentaire, en Erythrée par des projets à la fois économique, humanitaire ou écologique, par exemple. Il s'est dit frappé par cette présence et ces actions qui se déploient en dépit des critiques théoriques formulées par les dirigeants de la zone contre les Etats-Unis. Cette présence, sous des aspects divers, soulignent a contrario l'absence marquante de l'Union européenne et de ses membres, dans cette zone.

Mme Paulette Brisepierre s'est dite inquiète, s'agissant de l'Erythrée, de la discordance entre les chiffres annoncés par les autorités en matière de démobilisation et les informations qu'elle avait pu recueillir sur ce point par d'autres sources.

Enfin, M. Robert Del Picchia s'est réjoui de l'hommage rendu par les membres de la délégation aux activités des établissements d'enseignement français à l'étranger, alors que les moyens dont ils disposent sont très largement insuffisants, et a souhaité leur renforcement.

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