Nombre d'étudiants

Mètres carrés disponibles

Université de
Cergy-Pontoise

10 500

83 300 m² Shon (7 implantations, dont 3 majeures à Cergy-Pontoise : les Chênes, Saint-Martin et Neuville), 8 700 m² consacrés à la recherche

Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

10 200

87 800 m² Shon 6 sites (Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines, Le Chesnay, Vélizy, Mantes-la-Jolie, Rambouillet)

Université de
Marne-la-Vallée

8 000

600 000 m² 2 sites (ville nouvelle de Marne-la-Vallée, Meaux)

Université d'Evry
Val d'Essonne

7 200

58 800 m² Shon 3 sites (deux à Evry et un à Brétigny)

3. Paris à l'écart du plan U2000

Le président du conseil régional d'Île-de-France a rappelé devant la mission que ni la région, ni la ville de Paris, n'ont souhaité dans le passé s'engager dans le plan U2000, qui a en revanche largement contribué à délocaliser les universités dans la région Île-de-France, entraînant un retard considérable se traduisant par l'état préoccupant du parc universitaire parisien.

On rappellera qu'il a fallu attendre la fin des années 60, et la volonté du Général de Gaulle, relayée par Paul Delouvrier, pour voir apparaître la première vague francilienne de délocalisation des activités universitaires : Orsay, Nanterre et Villetaneuse sont filles de cette volonté.

Si la deuxième vague de délocalisation engagée dans le cadre d'U2000 s'est heureusement traduite par la création d'universités nouvelles dans les villes nouvelles, elle ne s'est pas accompagnée d'une amélioration des conditions de vie des étudiants en Île-de-France : l'offre de places en résidences étudiantes reste notoirement insuffisante, le logement étudiant trop cher, les places de bibliothèque trop peu nombreuses, les temps de transport trop longs...

a) Le rappel des orientations du plan U2000 pour l'Île-de-France

Ses orientations s'ordonnaient autour de quatre priorités :

- une augmentation des capacités d'accueil dans les universités existantes de la petite couronne (Nanterre, Créteil, Villetaneuse) ;

- la création de quatre universités nouvelles (Cergy, Marne la vallée, Evry, Versailles-Saint Quentin) qui accueillent aujourd'hui entre 9 000 et 11 000 étudiants chacune ;

- un projet de restructuration des universités parisiennes en deux grands pôles, scientifique et sciences humaines ;

- le développement accéléré des IUT dans le cadre d'un nouveau partenariat entre l'État et les collectivités.

b) Le bilan d'U2000 en Île-de-France

Sollicitée pour signer avec l'État, dans le cadre d'U2000, une convention régionale de partenariat, la région Île-de-France a décliné l'invitation, ce qui a conduit à prendre le retard que le contrat de plan actuel tente de rattraper. Pour autant, la région n'a pas été totalement absente de l'enseignement supérieur, dans lequel elle s'est engagée par l'intermédiaire de conventions particulières et, à un niveau moindre qu'aujourd'hui, des contrats de plan.

L'intervention régionale était dirigée autour de trois axes : les IUT, les universités nouvelles et la construction de bibliothèques universitaires et de logements étudiants.

S'il convient de regretter la réticence de la région à s'engager dans U2000, le bilan pour l'Île-de-France, hors Paris, sur la période 1989-1998 reste cependant non négligeable.

L'explosion des universités franciliennes a ainsi pu être évitée, la carte de l'enseignement supérieur s'est enrichie avec la création des universités nouvelles, et le développement des IUT. En outre, la qualité architecturale et urbaine des constructions a, en général, été au rendez-vous.

Demeure néanmoins un retard patent dont les conséquences se font encore sentir : les universités parisiennes. Selon le président du conseil régional, « Paris ne fut hélas une priorité pour personne, ni pour l'État, ni pour la région, ni pour la Ville ».

Les années 90 n'auront vu que quelques réalisations dans Paris intra-muros , tandis que les grandes opérations programmées (par exemple les projets de bibliothèque de Jussieu et de l'INALCO) seront différées et devront être reprises dans le contrat de plan 2000-2006. Les conditions de travail des étudiants parisiens, dont le nombre reste constant, demeurent en outre précaires.

Au total, du fait d'une non reconnaissance par l'État de la spécificité francilienne et du refus par la région d'identifier clairement son rôle dans l'enseignement supérieur et d'y consacrer les moyens nécessaires, le bilan francilien d'U2000 restera donc mitigé : bon à l'extérieur de Paris, mauvais à l'intérieur.

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