ANNEXES

ANNEXE 1

Quelques exemples de synthèses des

connaissances en vue d'une classification ou d'un avis

IARC Monograph on the Carcinogenic risk to humans of Polychlorinated Dibenzo-para-Dioxins (IARC, 1997)

Ethers de glycol quels risques pour la santé ? Expertise collective INSERM, Ed INSERM, 1999

Impact sanitaire des Usines d'Incinération des Ordures Ménagères. Groupe de travail inter-agences InVS, AFSSA, 2003

Evaluation des risques sanitaires liés à l'exposition de la population française à l'aluminium. Groupe de travail AFSSA, AFSSAPS, InVS, 2003

Propositions de classification européenne pour le styrène, le 2-butoxyéthanol, le nickel...Groupe des Experts Nationaux de l'INRS 2001-2003

L'Exemple des Incinérateurs d'Ordures ménagères

Problème : l'incinération des déchets génère (ou a généré) des émissions de produits toxiques bioaccumulables (dioxines, métaux lourds...) dans l'atmosphère.

Question : les populations vivant alentour sont-elles soumises à un risque sanitaire particulier résultant de ces expositions ?

RÉPONSES POSSIBLES

A- Réponse a priori => Evaluation des risques (modélisation)

B- Etudes épidémiologiques d'observation a posteriori des populations

• Doivent exclure les autres causes de morbidité

• Nécessitent d'être confirmées dans d'autres populations

Due à la complexité et la variabilité des mécanismes biologiques et à la diversité des expositions des populations humaines, la réponse est nécessairement une probabilité, assortie d'une imprécision (intervalle de confiance) dans les deux types d'approche.

ÉTAT DES CONNAISSANCES DISPONIBLES

• Rejets actuels très réduits (ce n'était pas le cas dans le passé)

• Incertitude sur les modes de contamination des populations

• Incertitude sur les effets sanitaires

CONCLUSIONS

• les incinérateurs hors-norme continuent de générer des

quantités importantes de polluants (fermeture

programmée - mais que faire des sols pollués ?)

• les connaissances restent insuffisantes en ce qui concerne

les incinérateurs récents

• de nouvelles informations sont nécessaires sur les niveaux

d'exposition et les impacts sanitaires

DEUX EXEMPLES EXTREMES

• l'Amiante

des connaissances scientifiques incontestables ont été accumulées bien avant la mise en place de la prévention

• à l'inverse, de nombreuses alertes sont régulièrement générées (ex : Al dans l'eau et Maladie d'Alzheimer)

- observation de plusieurs cas de maladies (aggrégats)

- peu de plausibilité biologique

• parmi toutes celles-ci, un grand nombre sont des « faux positifs ».

EN CONCLUSION, quelques messages :

_ Le doute doit pouvoir être admis car il permet de se garantir contre les nombreux faux signaux positifs aux conséquences aussi désastreuses; il nécessite d'être réévalué régulièrement lors de l'acquisition de nouvelles connaissances

_ des conclusions provisoires et réévaluables peuvent néanmoins être prises « au delà d'un doute raisonnable » => principe de précaution

_ les notions de risque et d'échelle de risque doivent être transmises aux populations concernées :

- pour que les doutes des experts puissent être compris et respectés

- pour que ces populations puissent résister à la panique générée par des informateurs peu scrupuleux.

Page mise à jour le

Partager cette page