1. Le modèle « européen » : des collectivités locales au faible poids financier et à faible autonomie fiscale
La
plupart des Etats européens - situés dans l'ellipse en bas
à gauche du graphique - ont des collectivités locales peu
autonomes fiscalement et au faible poids financier.
Ainsi, le taux d'autonomie fiscale des collectivité locales varie
d'environ 8 % des recettes pour les Pays-Bas à 27 % pour l'Espagne, et
le poids financier de 2,2 % du PIB pour la Grèce à 15,2 % pour
les Pays-Bas.
L'Allemagne appartient à ce groupe, si l'on considère que les
Länder
, en tant qu'Etats fédérés, ne sont pas
des collectivités locales. Les dépenses des
Länder
ont été de 13,8 points de PIB en 2000. Il convient cependant de
souligner que leur autonomie fiscale est très faible, ceux-ci n'ayant
pas de possibilité de fixer les taux des impôts qu'ils
perçoivent.
2. Les pays d'Europe du nord : des collectivités locales au fort poids financier et à forte autonomie fiscale
Les pays
scandinaves - situés dans l'ellipse en haut à droite du graphique
- ont des collectivités locales à la fois très autonomes
fiscalement (avec une autonomie fiscale de 50 % pour le Danemark et 57 % pour
la Suède) et au poids financier important (respectivement 30,6 % et
23,9 % du PIB pour ces deux pays).
Comme l'indique l'OFCE, cette double caractéristique des
collectivités locales scandinaves s'explique
«
essentiellement parce qu'elles ont, dans ces pays, la charge de
l'éducation, y compris la rémunération des enseignants,
et, dans certains cas, de la santé
».