Illustration du plafonnement du dégrèvement
à 50 % de la cotisation
• Situation actuelle :
|
4. Mettre en place un mécanisme de péréquation horizontale recyclant une fraction du coût des dégrèvements partiels en dotation de péréquation
Cette
mesure ne remet pas en cause les dégrèvements individuels. Elle a
pour but de majorer les dotations de péréquation de la DGF
grâce à une contribution des collectivités
bénéficiaires des subventions implicites de l'Etat
générées par les dégrèvements partiels.
Cette contribution devrait rester modeste (de l'ordre de 10 % des
dégrèvements partiels en régime de croisière). Le
taux de contribution devrait varier avec le revenu moyen communal.
La totalité de cette contribution abonderait les dotations de
péréquation de la DGF. Elle constituerait un ticket
modérateur à la charge essentiellement des collectivités
les plus riches, mais à forte pression fiscale.
5. Rapprocher à terme le régime des exonérations de celui des dégrèvements totaux
Pour
le contribuable
, les deux régimes ont un effet identique : la
non-imposition, avec un seuil de non imposition plus élevé en cas
d'exonération, pour les personnes de plus de 60 ans.
Pour les collectivités locales
, les exonérations sont
compensées par l'Etat
sur la base des taux de 1991
, et les
dégrèvements totaux sont pris en charge
sur la base des taux
de l'année.
Cette dualité de régime n'est pas satisfaisante
, même
si dans les deux cas les bases dégrevées ou
exonérées évoluent : elle pénalise les
communes à forte proportion de personnes âgées. Le
Sénat a toujours souhaité que les exonérations soient
compensées au même titre que les dégrèvements
totaux. Votre rapporteur spécial s'interroge sur la possibilité
d'une
unification des modalités de compensation
sur la base des
taux d'une année intermédiaire, ce qui créerait un
léger ticket modérateur à la charge des
dégrevés totaux en cas de hausse des taux et exigerait un
effort financier de l'Etat en faveur des communes et départements,
souvent ruraux, à forte proportion de personnes âgées.
Il s'interroge également sur la nécessité de maintenir un
régime spécifique d'allègement de l'impôt pour les
personnes de plus de 60 ans.
Ce régime avait été
mis en place avant le développement des dégrèvements
totaux
. Sa mise en extinction partielle par relèvement chaque
année de l'âge minimum (61 ans, 62 ans, etc.)
jusqu'à 70 ans mériterait d'être étudié.