III. DIX PROPOSITIONS POUR SOUTENIR, ACCOMPAGNER ET VALORISER L'EXPÉRIENCE

Issues de l'observation concrète du monde associatif, les propositions de votre rapporteur s'appuient sur une conviction : « Nous n'avons pas les moyens de perdre les bonnes volontés ».

Au contraire, il faut les encourager, les soutenir et les accompagner, afin que l'investissement associatif ne devienne pas un « parcours du combattant » pour ceux qui s'engagent.

A ce titre, offrir aux bénévoles la possibilité de contracter facilement une assurance de base minimale dont la cotisation est partiellement prise en charge par l'Etat lui paraît être une mesure essentielle.

Parce que trop d'associations manquent encore de bénévoles, il faut également susciter de nouvelles vocations, et, pour cela, encourager l'ensemble des acteurs sociaux à soutenir les personnes qui souhaitent s'investir.

Les collèges, les lycées et les établissements d'enseignement supérieur doivent servir d'incubateurs aux vocations bénévoles de demain : il faut informer les élèves et les étudiants, et encourager ceux qui s'investissent dans des actions associatives.

Un certain nombre de propositions vont dans ce sens.

Par ailleurs, les entreprises doivent devenir de véritables relais de la solidarité pour leurs salariés : une campagne nationale d'information sur les possibilités offertes par le mécénat de compétences permettrait de les sensibiliser aux possibilités qui leur sont offertes.

Enfin, les bénévoles souffrent trop souvent d'un manque de reconnaissance : « gratuites », et par conséquent hors de la sphère économique et sociale qui structure aujourd'hui nos sociétés, leurs activités passent souvent inaperçues. Il faut par conséquent améliorer la reconnaissance de l'investissement bénévole.

Votre rapporteur formule donc 10 propositions concrètes , visant respectivement à :

- faciliter la vie du bénévole et lui garantir une assurance de base minimale ;

- soutenir l'investissement bénévole et en particulier celui du dirigeant associatif ;

- améliorer la reconnaissance de l'expérience bénévole.

1. Première proposition : créer un réseau de centres de ressources des bénévoles par la « labellisation » des structures qui en font la demande

La superposition des structures et l'éparpillement des initiatives d'intermédiation nuisent à la lisibilité de l'offre de mise en relation du secteur associatif et des candidats au bénévolat.

Il ressort des enquêtes les plus récentes, notamment celles menées par l'INSEE en 2004, que les bénévoles restent sous informés.

Pourtant, les « maisons des associations » mises en place par les collectivités locales ont donné naissance à de nombreuses « maisons du bénévolat », sur l'ensemble du territoire.

Les 69 « centres de ressources et d'information du bénévolat » du secteur sportif, les 70 « centres locaux » de France Bénévolat, les 12 bureaux d'accueil parisiens d'Espace bénévolat, les unions régionales, départementales et les relais locaux de la Fédération française du bénévolat restent très mal connus.

Des tentatives de rationalisation ont déjà eu lieu, comme votre rapporteur l'a souligné : en région parisienne, la proximité des méthodes et des implantations de France bénévolat et d'Espace Bénévolat a donné naissance à un rapprochement entre les deux structures et, aux termes d'un accord applicable début janvier 2005, Espace Bénévolat a adhéré à France Bénévolat, pour devenir le Centre de Paris.

Il s'agit maintenant de renforcer ce réseau et de le rendre plus lisible.

C'est la raison pour laquelle il est proposé de créer un « label » au niveau national, fondé sur un certain nombre de critères, qui servirait de référent à l'ensemble du secteur associatif et aux candidats au bénévolat.

Remis aux structures qui en font la demande, il garantirait aux personnes désireuses de s'investir des contacts fiables, expérimentés et proches, tous les centres actifs aujourd'hui pouvant en bénéficier.

C'est par eux que serait distribué, notamment, le « passeport » dont votre rapporteur souhaite la généralisation.

On peut se montrer résolument optimiste sur l'avancée de cette proposition puisque, à l'heure actuelle, des rencontres ont déjà été initiées dans les services du ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative, afin de rapprocher les responsables des principaux centres de ressources existants, que sont France Bénévolat, Espace Bénévolat, la Fédération française du bénévolat et la Fondation du bénévolat.

Ce « label » ne fonctionnera que s'il bénéficie d'une bonne lisibilité au sein du secteur associatif, c'est la raison pour laquelle son lancement devra s'accompagner d'une campagne de communication ciblée, orchestrée au niveau national.

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