2. Un facteur d'insécurité et de délinquance

Les étrangers en situation irrégulière qui ne survivent pas grâce au travail illégal ou à l'aide de proches sont parfois acculés à commettre des vols et d'autres larcins pour assurer leur subsistance, ce qui alimente insécurité et délinquance .

Lors de son audition, M. Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme, maire de Saint-Laurent du Maroni, a déclaré : « On dit qu'il ne faut pas toujours associer l'insécurité à l'immigration, mais, pour ma part, je le fais, parce que, lorsque les gens traversent le fleuve et n'arrivent pas à trouver des moyens pour vivre, ils commencent par faire des petits larcins et du chapardage, parce qu'il faut bien manger, et c'est ainsi qu'ils deviennent délinquants ».

Le général Claude Vicaire, sous-directeur de la sécurité publique et de la sécurité routière à la direction générale de la gendarmerie nationale, a expliqué quant à lui que la lutte contre les sources de revenus habituelles des clandestins -en l'occurrence l'orpaillage en Guyane- risquait de favoriser indirectement une hausse de la délinquance. Il a indiqué que « les faits de voie publique ont augmenté d'environ 40 % en Guyane entre 2004 et 2005, en raison du lancement des opérations dites « Anaconda » contre les orpailleurs clandestins ».

Outre cette petite délinquance de voie publique, l'immigration clandestine enrichit les réseaux à caractère mafieux, qui assurent les passages, et qui peuvent être impliqués dans d'autres trafics. Ainsi qu'il l'a déjà été indiqué, le revenu tiré de l'exploitation de l'immigration clandestine atteindrait entre un quart et un tiers de celui du trafic international de stupéfiants, selon des estimations dont a fait état M. Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire.

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