2. Le relatif échec de la gestion des créances douteuses

Les autorités chinoises ont engagé une réforme importante du secteur bancaire afin de répondre aux besoins de l'économie chinoise et préparer son ouverture progressive à la concurrence d'ici fin 2006.

Elles ont privilégié l'assainissement des bilans et des pratiques d'allocations et de suivi des crédits ainsi que l'amélioration du cadre légal. Mais, au vu des résultats obtenus encore mitigés, les efforts doivent être poursuivis.

Quatre sociétés de défaisance des créances douteuses ont été créées en 1999 et le montant du transfert s'est élevé à 168 milliards de dollars, ce qui représentait un sixième des actifs des banques d'Etat et un tiers de leurs créances douteuses.

Mais leur traitement a été assez lent et les résultats finalement décevants : fin juin 2004, 40 % du total transféré avait été traité avec un taux de recouvrement moyen de 20 %. Un nouveau transfert, concernant la Banque de Chine et la Banque de construction a été effectué en juillet 2004 pour un montant de 34 milliards de dollars environ.

L'Etat a également procédé à plusieurs opérations de recapitalisation, en partie en puisant dans les réserves de la Banque centrale. La première a eu lieu en août 1998 (pour un montant de 33 milliards de dollars, soit 3,2 % du PIB) et la seconde en janvier 2004 (à hauteur de 45 milliards de dollars). Cette dernière opération est couplée à davantage de transparence et à une meilleure gouvernance et s'inscrit dans la perspective d'une ouverture du capital de deux des principales banques (la Banque de Chine et la Banque de la construction). Il s'agit de rendre les comptes de ces deux banques « présentables » pour les futurs investisseurs étrangers et de mettre un terme à la dépendance des banques envers leurs débiteurs insolvables.

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