III. UNE COMMUNICATION COÛTEUSE ET À L'EFFICACITÉ INCERTAINE

La campagne de communication « Image de la France », gérée par l'AFII, a été l'objet de débats dans notre Assemblée.

Cette campagne, lancée en 2004 et prévue pour une durée de 3 ans, vise à « positionner la France comme destination privilégiée des investissements étrangers et à faire reconnaître les atouts d'une France qui change », d'après le site Internet du Premier ministre. Comme indiqué supra , après qu'elle a été dotée de 10 millions d'euros de crédits en 2005, le projet de loi de finances pour 2006 prévoyait de lui affecter 15 millions d'euros de crédits . Un amendement adopté par le Sénat à l'initiative de notre collègue Gérard Cornu, rapporteur pour avis au nom de la commission des affaires économiques pour la mission « Développement et régulation économiques », avait transféré la hausse de 5 millions d'euros prévue vers le FISAC ; finalement , après la CMP, la loi de finances pour 2006 a doté cette campagne de crédits d'un montant de 13,5 millions d'euros .

Cette somme et le débat, parfois vif, suscité par la campagne « Image de la France », ont conduit votre rapporteur général à s'intéresser à elle ainsi qu'à sa déclinaison dans un pays comme le Japon. Son contrôle sur pièces et sur place du bureau de Tokyo ne lui a permis d'obtenir des éléments que sur la partie de la campagne déléguée à ce bureau, qui ne représente qu'une part minoritaire des crédits en jeu, y compris pour le Japon. C'est pourquoi il a été nécessaire d'obtenir un complément d'information du siège de l'AFII à Paris, le 5 juin 2006.

A. LA COMMUNICATION DÉLÉGUÉE AU BUREAU DE TOKYO N'APPELLE PAS DE COMMENTAIRE PARTICULIER

Le budget délégué au bureau représente, comme on l'a indiqué ci-avant, une part minoritaire de la campagne « Image de la France » et même, semble-t-il, de plus en plus minoritaire. En effet, alors que le budget global de la campagne passait de 10 à 13,5 millions d'euros entre 2005 et 2006, le budget délégué au bureau de Tokyo passait dans le même temps de 400.000 euros à 266.400 euros.

Les principaux éléments de ce budget délégué sont assez classiques et n'appellent pas de commentaires majeurs :

? 50.300 euros de relations publiques ;

? 12.700 euros de publicités sur des cibles très précises (comme la revue de la CCI France-Japon ou « Nikkei publicité en ligne ») ;

? 124.000 euros pour l'événementiel (dont 80.000 euros pour la cérémonie du « prix de l'investissement », ce qui paraît quand même beaucoup) ;

? 64.600 euros pour les publications ;

? 14.800 euros de « marketing direct » (courriers de démarchage, cartes de voeux...).

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