B. L'ETAT DOIT INSÉRER DANS CETTE POLITIQUE DES VALEURS FORTES ET NOUVELLES.

1. Promouvoir la notion majeure d'un jeu responsable

Les maîtres mots d'une nouvelle politique ont déjà été prononcés par M. Jean-François Copé, ministre délégué au budget et à la réforme de l'Etat, à l'occasion de la parution des arrêtés de février 2006 concernant la FDJ.

Le ministre a tracé une perspective de jeu responsable, d'encadrement de la consommation de jeu afin de prévenir le développement de la dépendance.

Ces orientations constituent une démarche infiniment louable, un excellent cadre : il convient maintenant de le remplir, d'imposer l'idée d'un jeu responsable et la promouvoir.

C'est l'affaire de l'Etat de tenter de maîtriser cet aspect des jeux, comme l'ont essayé de nombreux pays, plus sensibles que nous aux dégâts sociaux, ou plus rapidement et plus intensément frappés par les dérives spectaculaires de la pratique du jeu.

Pour l'Etat, promoteur de la notion, cela signifie prendre sa part de responsabilités.

En particulier, moins que jamais, il ne doit paraître « tirer trop sur les ficelles fiscales ».

Mais il doit aussi, s'agissant de la dépendance, être leader et donner l'exemple.

Défendre cette idée, la répandre et la faire respecter, sera une tâche autrement plus lourde que la rédaction de deux décrets et d'un protocole, et tous les pouvoirs publics vont devoir se mobiliser et mobiliser tout un corps social pour y parvenir.

Dans les faits, faire pratiquer le jeu, tous les jeux, de manière responsable, de manière raisonnée et raisonnable, comme un loisir, un divertissement, dont chacun doit constamment garder le contrôle, suppose une très forte et très constante implication de tous les acteurs de la chaîne ludique.

Tout commence, bien entendu, avec les opérateurs de jeux dont il faut obtenir qu'ils marchent tous du même pas dans cette démarche, qu'ils adoptent tous des méthodes d'information du public et des techniques de prévention validées par les pouvoirs publics.

PROPOSITIONS

Les casinos, en ordre dispersé, ont tous, ou presque tous, élaboré, en l'absence de directives de l'Etat, des chartes de prévention destinées à leurs clients, à leur personnel et ostensiblement montrées au public pour témoigner de leur bonne volonté.

Quelles que soient les qualités de ces chartes, l'Etat doit valider un modèle unique de texte , dont le corpus principal contiendrait toutes les dispositions qu'il estime indispensables, quitte à ce qu'une annexe (acceptée par l'Etat) y ajoute d'autres dispositions laissées à l'initiative du casino (à condition qu'aucune d'entre elles ne vienne contredire celles du corpus).

Tout reste à imaginer pour cette importante affaire.

L'Etat doit le plus rapidement possible harmoniser les dispositions qu'il vient de prendre à l'égard de la FDJ d'un coté, des casinos de l'autre, en les étendant à tous les jeux. Tous les joueurs, quels qu'ils soient, doivent être concernés.

L'Etat, maître d'oeuvre, ne peut se contenter d'émettre quelques circulaires pour sensibiliser les opérateurs au problème ; il lui faut les rassembler (ce qui n'est pas difficile et donnerait à la démarche un aspect un peu solennel qui serait opportun) pour les convaincre du sérieux de l'affaire et leur faire adopter une attitude commune.

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