5. La réception par câble et par internent : des marchés dynamiques
Longtemps handicapé par la domination des opérateurs terrestres et par une législation défavorable interdisant notamment à un même opérateur de posséder plusieurs réseaux de diffusion, le secteur du câble connaît un regain d'intérêt depuis sa numérisation.
a) La diffusion par câble
En mettant leurs réseaux à niveau et en passant progressivement au numérique, les nombreux câblo-opérateurs ont pu augmenter leur offre de chaînes (reprise successive des chaînes hertziennes, des chaînes de BS et de SKY PerfecTV!) et offrir des accès haut-débit (3,23 millions d'abonnés en janvier 2006), de la téléphonie et divers services interactifs (dont la vidéo à la demande).
Ces réseaux disposent d'une tête de réseau et offrent un service multi-chaînes dont au moins cinq chaînes diffusant des programmes propres. Aujourd'hui, plus de 120 chaînes de télévision ne sont diffusées que sur le câble.
Les câblo-opérateurs investissent également dans la fibre optique pour permettre la diffusion des chaînes en Haute Définition, et proposent désormais des offres de « triple-play » en très haut débit.
b) La diffusion par internet
Plusieurs opérateurs ont lancé des services de télévision sur internet (ADSL et fibre optique) via décodeur, associés à de la vidéo à la demande et souvent à du karaoké.
Cette innovation a été rendue possible par l'accroissement des débits, et par une nouvelle réglementation entrée en vigueur en janvier 2002, autorisant les diffuseurs de contenus télévisés à utiliser les réseaux de télécommunications. Ces offres sont bien sûr proposées en complément des abonnements à internet haut débit et des services de téléphonie en triple-play. Softbank, principal concurrent de NTT sur le marché de l'Internet haut débit, est le premier FAI à avoir mis en place un service de télévision et de vidéo à la demande sur ADSL.
Ces services sont encore peu usités, mais semblent appelés à se développer plus rapidement avec l'essor de la fibre optique.
Cependant, la télévision par internet et la vidéo à la demande soulèvent un grand nombre de problèmes de droit d'auteur au Japon car la diffusion de ces programmes est toujours considérée comme de la télécommunication, et non de la télévision. Ainsi on ne retrouve pas sur internet les programmes hertziens.
Cette différence de statut est remise en cause au sein du gouvernement. Il existe également de nombreux sites internet de vidéo à la demande, généralement en streaming, payant par accès ou à la vidéo, ou gratuit avec publicité incrustée à la vidéo. Ce marché semble pour le moment peu profitable, aucun modèle économique convaincant ne s'est encore dégagé. La VoD via décodeur semble plus rentable, même si le marché est encore minime.