2. La France dans les opérations : un contributeur actif

La France se situe depuis plusieurs années parmi les principaux contributeurs aux opérations de l'OTAN, alors même qu'elle est également engagée sur d'autres théâtres dans le cadre d'opérations nationales, d'opérations des Nations unies ou de l'Union européenne.

Elle s'est impliquée dans la crise bosniaque dès 1992 avant de placer ses forces sous le commandement de l'OTAN en 1995, dans le cadre de l'IFOR puis de la SFOR.

Avec près d'une centaine d'avions sur un millier déployés et son groupe aéronaval, la France a été le premier contributeur européen à l'opération « Force alliée » en ex-Yougoslavie au printemps 1999. Elle a participé à tous les types de missions (bombardement, appui au sol, renseignement et observation, ravitaillement en vol, extraction d'équipages). Dès la mis en place de la KFOR au Kosovo , la France a engagé un fort contingent et elle assure depuis lors la responsabilité du difficile secteur de Mitrovica, situé dans la zone de contact des deux communautés serbe et albanaise. Elle a assuré à deux reprises le commandement de l'ensemble de la force. Son contingent avoisine 2 000 hommes, sur les 15 000 que compte la KFOR. Il se situe sensiblement au même niveau que les contingents allemand et italien.

Elle a également contribué substantiellement aux opérations réalisées par l'OTAN en Macédoine de 2001 à 2003.

En Afghanistan , la participation française représente près de 1 000 hommes sur les 36 000 hommes de la FIAS. Chargé de la région de Kaboul, le contingent français n'est que le huitième par ordre d'importance. La France apporte cependant un soutien aérien significatif à la FIAS, comme à l'opération Enduring freedom , avec le stationnement permanent d'un détachement à Douchanbe, au Tadjikistan, où elle compte 450 militaires. Ce soutien a été renforcé à plusieurs reprises par le groupe aéronaval lors de son déploiement dans l'océan indien. Un général français a assuré le commandement de la FIAS d'août 2004 à février 2005.

Enfin, la France assure depuis le début du mois d'avril la défense aérienne des pays baltes , dans le cadre de la mission de police du ciel décidée par l'OTAN. Elle déploie à cet effet une centaine d'hommes et quatre avions en Lituanie.

3. La France et les capacités militaires de l'OTAN : une participation significative à la NRF et à plusieurs programmes d'investissement

La France a soutenu la constitution de la force de réaction de l'OTAN ( NRF ), qui se situait en convergence avec la réorientation de son appareil militaire autour de la mission de projection.

Elle a toutefois posé trois conditions préalables à cette participation: le respect du statut de nos forces, qui demeureront sous commandement national jusqu'à leur insertion éventuelle dans la NRF , le contrôle politique de l'emploi de la force par le Conseil de l'Atlantique Nord et la compatibilité entre la NRF et les engagements souscrits dans le cadre de l'Union européenne.

La France contribue de manière régulière aux rotations semestrielles de constitution de la force. Quantitativement, elle figure au 4 ème rang des contributeurs, mais elle est considérée comme le premier contributeur au plan qualitatif compte tenu des types de capacités qu'elle met à disposition.

Elle a qualifié, selon les critères imposés par l'OTAN, des états-majors de composante maritime, aérienne ou terrestre, ainsi qu'un état-major spécifique pour le commandement de la composante « forces spéciales » de la NRF . L' état-major de composante terrestre de Lille a été officiellement certifié au début de ce mois de juillet et déclaré apte à commander une force terrestre multinationale pouvant aller jusqu'à 50 000 hommes. Cet état-major de réaction rapide accueille d'ores et déjà, outre près de 350 militaires français, environ 70 militaires provenant de 13 autres pays de l'Alliance, ses effectifs pouvant être accrus en période de crise. Il assurera le commandement de la composante terrestre de la NRF au second semestre 2008.

Enfin, la France participe aux trente principaux programmes d'armement et d'équipement de l'Alliance . Il s'agit de programmes visant à couvrir certains besoins collectifs de l'Alliance (programme AGS de surveillance du champ de bataille, capacités de télécommunications par satellites, défense antimissile de théâtre) ou de programmes propres à certains pays seulement, mais conduits en coopération dans le cadre d'agences de l'OTAN (hélicoptère de transport NH90, système de commandement et de conduite des opérations aériennes ACCS ).

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page