c) Pour le gouvernement espagnol : faire grandir son industrie aéronautique militaire

Pour le gouvernement espagnol, l'objectif était clair : faire grandir son industrie aéronautique et apporter la preuve de la capacité de ses industriels à coordonner un programme militaire d'envergure européenne ; bref : entrer dans le club fermé des pays européens capables de développer une industrie aéronautique militaire. C'est une démarche compréhensible.

d) Pour le gouvernement français : profiter d'un programme militaire pour faire avancer l'Europe de la défense

Pour le gouvernement français, il s'agissait de satisfaire le besoin opérationnel des forces armées. Ce besoin était de cinquante avions et n'a jamais varié. Il s'exprimait à partir de 2005, ce qui était proche de la date retenue par les forces armées britanniques pour le renouvellement de leur flotte. On peut également admettre la pression budgétaire. C'est l'idée simple - mais fausse - qu'un programme d'armement en coopération coûte forcément moins cher.

Par ailleurs, le Président Jacques Chirac souhaitait faire avancer l'Europe de la défense. Or le transport militaire aérien est emblématique. L'Allemagne et la France sont liées par l'expérience réussie du Transall. Il eut été inconcevable que cette coopération et cette interopérabilité régressent.

Au total, ces stratégies différentes des Etats ont conduit à prolonger les négociations plus que de mesure.

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