B. LE PROBLÈME DES STOCKS DE PARAQUAT

Le « plan chlordécone » avait prévu l'organisation de campagnes de récupération des stocks de paraquat.

Ces campagnes de récupération de produits non utilisés ont été menées avec succès pour les produits « non débouchés » et ont été accompagnées d'action de destructions contrôlées par la filière ADIVALOR regroupant les producteurs et les distributeurs de produits phytosanitaires.

Mais les missions effectuées sur place par vos rapporteurs laissent subsister un doute sur la récupération de stocks de produits « débouchés », dont il est possible qu'ils n'aient pas été entièrement récupérés, probablement parce que, contrairement aux produits non utilisés, ceux-ci n'étaient pas remboursés.

Une réactivation ciblée des campagnes de récupération de paraquat semble donc souhaitable.

Sur la base des travaux de l'ensemble des agences de sécurité sanitaire des aliments des pays de l'Union européenne, il n'apparait donc pas que l'utilisation du paraquat, en métropole comme aux Antilles, ait posé des problèmes sanitaires autres que ceux qui ont été mis en évidence pour les applicateurs. De même, le coefficient très faible de transfert de la molécule aux cultures permet d'estimer qu'il n'existe pas de risque d'exposition des consommateurs.

Mais l'interdiction du paraquat qui est un herbicide a eu une conséquence indirecte fâcheuse... Elle a indirectement abouti à un suremploi des spécialités herbicides généralistes à base de glyphosate.

Même si ce risque n'est pas propre aux Antilles, vos rapporteurs estiment que des études devraient être lancées sur le comportement environnemental du glyphosate dans l'environnement antillais et que l'étude AFSSA, à venir en 2010, sur l'exposition des populations antillaises aux pesticides devrait prendre en considération les conséquences de ce phénomène.

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