X. ADAPTER LA RÉGLEMENTATION SUR LES PESTICIDES AUX DONNÉES DE LA GÉOGRAPHIE ANTILLAISE SANS MINORER LES EXIGENCES DE LA PROTECTION SANITAIRE

Comme il l'a été souligné, les départements antillais sont des isolats géographiques au sein de l'Union européenne et des isolats juridiques et économiques au sein de l'aire Caraïbes.

Les règles européennes en matière de pesticides définies pour la Beauce ou le Limbourg s'appliquent donc à des ensembles géographiques où la lutte contre les bioagresseurs, dont la multiplication est favorisée par la pluviométrie et par la chaleur, ne peut pas être totalement identique à celle menée en climat tempéré ou continental.

Cela ne signifie pas que les Antilles doivent rester à l'écart de l'effort de réduction de l'emploi des pesticides mis en oeuvre par la réglementation européenne et par le « plan Eco-phyto 2018 ».

Mais cela signifie que chaque fois que des degrés de souplesse ou des mesures transitoires ou partiellement dérogatoires justifiées par la situation des îles sont envisageables, ils devront être mises en oeuvre.

Cela permettrait, aussi, d'éviter certains effets pervers de la réglementation.

Par exemple, s'il est souhaitable d'atteindre l'objectif d'interdiction des épandages aériens , il ne faudrait pas aboutir, en l'absence d'autres solutions techniques, à ce que cette interdiction ait pour résultat l'usage de canons, dont le moindre degré de présence, aboutirait à employer deux fois plus de pesticides. Vos rapporteurs sont donc en accord avec la formulation actuelle du Grenelle de l'Environnement qui interdit en principe l'épandage aérien et donne la possibilité de dérogations dans des conditions d'application très strictes.

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