B. QUEL IMPACT SUR L'AGRICULTURE ?

Le deuxième volet de l'impact sur l'environnement est celui sur la faune et la flore domestiquées.

Un nombre limité de données existe sur les plantes et l'apiculture. En revanche, une très importante bibliographie est disponible sur les élevages.

Tous les effets rapportés sont des effets indirects induits par les champs et non pas des effets directs.

1. Les plantes

Les données récoltées par votre rapporteur sont anciennes et américaines.

En effet, dans les années 1970 et 1980, des études ont été conduites outre Atlantique notamment pour mesurer l'impact des lignes à 1 200 kV.

Ces études ont été menées en laboratoire. Un groupe de recherche mixte entre Westinghouse et l'université de Pennsylvanie avait mené des études en laboratoire sur l'impact des champs à 60 Hz sur la croissance des plantes. Une première série d'essais a été conduite sur 85 plantes exposées à plus de 50 kV/m. Une seconde a été conduite dans une serre avec un champ de 30 kV/m. Rappelons qu'à l'aplomb d'une ligne à 400 kV en France, le champ électrique est de 5 kV/m. Ces champs étaient donc 6 à 10 fois plus importants. Quelques dommages ont été observés à partir de 15 kV/m mais sans lien dose-effet. Surtout, les résultats généraux montraient que les plantes n'étaient impactées ni dans leur germination, ni dans leur croissance, ni dans leur productivité.

Une réduction de 5 % du taux de germination a été notée à partir de 5 kV/m sur des tournesols mais seulement dans 4 cas sur 11 de l'étude (Marino et al. 1983) conduisant donc à des résultats inconsistants.

Des travaux ont également été conduits en plein champ dans l'Indiana auprès de lignes à 765 kV et dans le Tennessee auprès de lignes à 500 kV sans résultats négatifs notables ou probants.

Dans l'ouest de l'Oregon, pendant cinq ans, des études ont été conduites sous des lignes à 1 200 kV au début des années 1980. Aucun effet notable n'a été rapporté pour des champs allant jusqu'à 12 kV/m.

En France, votre rapporteur a rencontré des responsables syndicaux agricoles qui déplorent un impact sur le long terme sur la productivité des cultures proches des lignes à très haute tension (225 kV et 400 kV) notamment en raison de phénomènes d'assèchement dans un diamètre de 400 à 500 m autour des pylônes.

Ces observations de terrain ne sont pour l'instant pas corroborées par des études scientifiques.

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