6. Obésité et déclin cognitif

Des études épidémiologiques récentes ont montré un lien entre l'obésité, l'adiposité viscérale et le déclin cognitif.

Ainsi, une méta-analyse de 10 études prospectives sur des cohortes d'adultes âgés entre 40 et 80 ans conclut à une association en forme de U entre l'indice de masse corporelle et le déclin cognitif, avec un risque de démence sénile accru en cas d'obésité et de sous-poids.

D'autres études montrent que l'adiposité viscérale constitue un facteur de risque indépendant de l'obésité pour l'apparition d'un déclin cognitif.

Les recherches à ce sujet ne font que commencer mais elles montrent que l'enjeu de l'obésité dépasse largement la problématique traditionnelle du diabète et des maladies cardio-vasculaires.

7. Obésité et syndrome d'apnée du sommeil

L'obésité est un facteur de risque essentiel du syndrome de l'apnée du sommeil. On considère que 60 à 70 % des patients atteints de cette pathologie sont obèses. Encore une fois, le syndrome de l'apnée du sommeil est particulièrement présent chez les individus présentant une obésité viscérale.

8. Complications articulaires

L'obésité est associée au développement de l'arthrose et de la goutte et, chez les femmes obèses d'âge mûr ou ménopausées, à des douleurs à la face interne du genou.

Les contraintes mécaniques liées à l'excédent de poids que doivent porter les personnes obèses sont responsables du développement de l'arthrose.

L'augmentation de la prévalence de la goutte constatée dans les pays développés depuis la fin de la seconde guerre mondiale est en grande partie liée aux modifications du comportement alimentaire et du poids. L'IMC à 35 ans et la notion de poids excessive avant 35 ans sont des facteurs de risque indépendants de goutte.

Il semblerait néanmoins que l'excès de poids pondéral à l'adolescence soit un facteur prédictif de goutte plus puissant que le poids excessif à l'âge adulte.

La prévalence d'arthrose et de goutte a tendance à augmenter dans la mesure où les personnes deviennent obèses de plus en plus tôt et ont une espérance de vie accrue.

9. Problèmes psychologiques associés à l'obésité

Les obèses sont plus déprimés que les personnes non obèses.

Comme l'indique le rapport de l'Organisation mondiale de la santé de 1997 : « il est important de noter que les mécanismes qui conduisent à des troubles psychologiques sont différents de ceux qui sous-tendent la maladie physique. Les problèmes psychosociaux associés à l'obésité ne sont pas les conséquences inévitables de celle-ci, mais sont plutôt liés à des valeurs d'ordre culturel qui font que les gens considèrent la graisse comme « malsaine » et « laide ». Stunkard & Sobal ont noté que l'obésité ne crée pas de fardeau psychologique. L'obésité est un état physique. Ce sont les gens qui créent le fardeau psychologique. »

L'une des causes expliquant l'état psychologique des obèses est la stigmatisation dont ils sont victimes.

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