4. L'aide européenne n'a pu empêcher la contagion

Le refus de recourir à l'aide européenne se justifie également, selon gouvernement lusitanien, par l'inefficacité de celle-ci à endiguer l'effet de contagion. Rien ne peut en effet indiquer que la crise ne s'étendra pas à l'Espagne, à la Belgique ou à l'Italie si le Portugal faisait appel au Fonds européen de stabilité financière.

Aux yeux des autorités portugaises, la crise portugaise est une crise structurelle qui implique des mesures nationales précises. Elle s'inscrit dans le cadre d'une crise plus globale de l'euro qui appelle non pas le soutien de la zone euro à l'endroit d'un pays mais le soutien de tous les pays à destination de la zone euro. La solidarité ne doit pas se transformer aux yeux des autorités portugaises en une charité destinée à parer au plus pressé.

Les autorités portugaises rappellent à cet égard que le taux des obligations demeure toujours à un niveau élevé en Irlande et en Grèce et appellent de fait à une nouvelle orientation de la stratégie européenne sur cette question. Le gouvernement s'est, à cet égard prononcé en faveur d'une mutualisation de la dette européenne, au travers du système des eurobonds, les euro-obligations.

Les autorités portugaises, confrontées à l'impossibilité de trouver un consensus avec l'opposition sur la poursuite de l'investissement public dans les infrastructures de transports, milite également pour les « project-bonds ». L'Europe apporterait sa garantie financière à des projets, publics ou privés, d'infrastructures.

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