B. RECOMMANDATION 1951 (2011)
1. L'Assemblée parlementaire réaffirme son attachement à un Conseil de l'Europe politiquement pertinent et efficace, garant naturel de la sécurité «douce» dans une Europe fondée sur les valeurs et les principes fondamentaux de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et de la prééminence du droit. Elle soutient la réforme engagée par le Secrétaire général qui vise à revitaliser le Conseil de l'Europe et à le rendre plus politique, plus souple et mieux adapté aux besoins des Européens.
2. Dans un esprit de dialogue renforcé entre les deux organes statutaires du Conseil de l'Europe, l'Assemblée tient à partager avec le Comité des ministres les idées, préoccupations et propositions contenues dans sa résolution 1783 (2011) sur le suivi de la réforme du Conseil de l'Europe. Dans ce contexte, elle invite notamment le Comité des ministres :
2.1. à s'engager dans une réflexion commune avec l'Assemblée sur la nécessité de convoquer un Sommet du Conseil de l'Europe pour redonner une nouvelle impulsion politique à l'Organisation, responsabiliser les États membres vis-à-vis d'elle, et, le cas échéant, redéfinir son rôle actuel ;
2.2. à entamer la réflexion sur les propositions relatives à un regroupement des structures de soutien des mécanismes de suivi et au Congrès des pouvoirs locaux et régionaux contenues dans sa résolution 1783 (2011) sur le suivi de la réforme du Conseil de l'Europe ;
2.3. à assurer, au sein du Conseil de l'Europe, une synergie entre les décideurs politiques, les citoyens et la société civile ;
2.4. à tenir compte de ses propositions antérieures visant à la création d'un « Forum de la Démocratie de Strasbourg » en tant que structure générique qui regrouperait les différentes activités pertinentes en la matière afin de consolider et de rendre plus visible le Pilier Démocratie du Conseil de l'Europe ;
2.5. à renforcer la portée des conférences des ministres spécialisés du Conseil de l'Europe, leur lien avec et leur impact sur les activités quotidiennes de l'Organisation ;
2.6. à envisager la possibilité d'organiser des sessions du Comité des ministres au niveau des ministres spécialisés ;
2.7. à envisager la possibilité pour les ministères spécialisés de contribuer au financement de certaines activités du Conseil de l'Europe en contrepartie de la délégation en leur faveur de certaines compétences du Comité des ministres, notamment en ce qui concerne le choix des priorités pour les actions intergouvernementales du Conseil de l'Europe, comme cela est prévu par la résolution (89) 40 du Comité des ministres sur le rôle futur du Conseil de l'Europe dans la construction européenne ;
2.8. à appeler les États membres à réinvestir dans les activités de l'Organisation les économies réalisées sur son fonctionnement grâce à la réforme, afin d'aider les États membres à mettre en oeuvre des réformes et à se conformer à leurs engagements et obligations.