3. La situation des sportives de haut niveau : moitié moins nombreuses que les hommes

Les femmes représentent 36,5 % des sportifs de haut niveau inscrits sur la liste ministérielle. Cette moyenne recouvre toutefois de fortes disparités. Seules trois fédérations sur cinquante-huit comportent au moins 50 % de femmes parmi leurs sportifs de haut niveau, et dans une vingtaine de fédérations, cette proportion s'établit entre 40 et 50 % 52 ( * ) .

Au demeurant, cette proportion moyenne de femmes varie selon les catégories : Jeune, Sénior, Elite et Reconversion.

Catégorie

Pourcentage de femmes par catégorie

Élites

35,94%

Jeunes

36,74%

Reconversion

39,33%

Sénior

36,16%

Source : liste ministérielle des sportifs de haut niveau

S'agissant de leur répartition par fédération, celle-ci reflète globalement plus ou moins la situation des licenciées, à deux réserves près.

Dans certains sports où la pratique est largement masculine en termes de licences, les femmes sont sensiblement plus nombreuses dans le haut niveau que dans la population des licenciés 53 ( * ) .

Pourcentage de sportives de haut niveau

Pourcentage de femmes licenciées

Badminton

43.75%

39.7%

Cyclisme

29.10%

10.3%

Étude et sports sous-marins

51.28%

30.6%

Football

51.51%

2.7%

Golf

45.65%

28.6%

Handball

48.24%

35.9%

Judo

46.11%

27.6%

Karaté

35.83%

30.3%

Pétanque

32.69%

15.7%

Rugby

37.15%

4.4%

Tennis

46.61%

31.3%

Tennis de table

44.94%

17.2%

Tir

41.54%

9.7%

Source : liste ministérielle des sportifs de haut niveau
et les Chiffres du sport 2010

Inversement, en gymnastique, où les femmes représentent 78,4 % des licenciées, hommes et femmes sont presque à parité pour le haut niveau (52,08 % de femmes).

La situation de l'équitation est, dans ce contexte, très particulière : la fédération compte 80,6 % de femmes licenciées mais seulement 25 % de femmes évoluent au haut niveau. Interrogé sur cette disparité, M. Jean-Marc Lassus, chargé de mission « développement » auprès de la Fédération française d'équitation (FFE) a précisé que la pratique à haut-niveau implique un choix socialement et financièrement lourd : monter un cheval de haut niveau requiert un énorme travail quotidien pendant une dizaine d'année ; peu de femmes décident de prendre ce risque financier. De plus, les cavaliers professionnels sont rarement propriétaires de leur monture. L'accès à la carrière professionnelle dépend du choix d'attribution des chevaux par leurs propriétaires.


* 52 Bertrand Jarrige

* 53 Un tableau général de toutes les disciplines se trouve en annexe du présent rapport.

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