2. Les hélicoptères

Eurocopter, à travers sa filiale brésilienne Helibras, procède à la rénovation de 34 hélicoptères Panther et de 36 hélicoptères Ecureuil.

Par ailleurs, Eurocopter a signé le 23 décembre 2008 un contrat portant sur 50 hélicoptères de transport Cougar/Caracal EC-725 pour les besoins des trois armées 4 ( * ) , pour un montant de 1,85 milliard d'euros (dont 1,28 milliard d'euros de part française). Ce contrat doit permettre, au travers d' Helibras , installée à Itajuba dans l'Etat du Minas Gerais, de développer l'industrie brésilienne.

Trois premiers appareils ont été livrés en 2010 et seront « rétrofités » par Helibras. Un centre d'assemblage Cougar est en cours de construction. Helibras y effectuera le montage des futurs appareils à compter de 2013.

En revanche, le Brésil a conclu en 2008 avec la Russie pour l'achat de 12 hélicoptères de combat MI-35, alors qu'Eurocopter avait proposé le Tigre.

3. Les avions de combat

La France a vendu au Brésil 20 Mirage III en 1970 et 12 Mirage 2000 d'occasion en 2005 (livraisons achevées en 2008). En contrepartie, la France a acheté au Brésil (Embraer) des petits avions d'entraînement Xingu (41 avions en 1982) et Tucano (50 avions en 1991).

Le Brésil souhaite équiper son armée de l'air d'un nouvel avion de combat multirôle à compter de 2014 : c'est le programme FX-2 .

Le besoin porte sur un 1 er lot de 36 avions pour un programme total de 120 avions sur la période 2014-2020 en vue du remplacement de l'ensemble de la flotte.

Le Rafale est en concurrence avec le F/A-18 Super Hornet de Boeing (en service dans l'US Navy) et le Gripen NG (JAS-39) du suédois Saab. Au mois d'avril 2011, à l'issue du sommet des BRICS, le président Medvedev a indiqué avoir reçu l'assurance de Dilma Rousseff que le Sukhoi Su-35 serait également examiné, mais les autorités brésiliennes ne se sont pas exprimées sur le sujet. Pour l'heure, le dossier ne semble pas avoir été rouvert.

Après que le Président Lula ait marqué sa préférence pour le Rafale en septembre 2009 et que l'armée de l'air ait remis son rapport sur les dernières offres, en octobre 2009, la décision a été repoussée tout au long de l'année 2010, pour être finalement laissée à la nouvelle présidente.

Dilma Rousseff a déclaré vouloir réétudier les différentes propositions avant de prendre une décision qui est désormais repoussée au-delà de 2011, du fait des restrictions budgétaires.

La proposition de Dassault se distingue par des transferts de technologie et des coproductions dans de très nombreux domaines , ce qui permettrait à la partie brésilienne (Embraer) d'acquérir la capacité de développer elle-même un avion de combat moderne. Le programme impose un taux de compensation de 100 % et le transfert de licence pour la fabrication de certains sous-ensembles. Thales (système de combat) et Safran (moteur) sont associés à Dassault dans cette compétition.

Au cours de ses différents entretiens, la délégation a pu confirmer l' engagement politique sans restriction pris, en cette matière, par les autorités françaises, et son caractère bipartisan a permis d'assurer nos interlocuteurs de la continuité de cette ligne politique indépendamment des échéances électorales de 2012. Il faut rappeler que les engagements de même nature que prendrait l'exécutif américain seraient extrêmement tributaires des réticences traditionnelles du Congrès à autoriser de tels de transferts de technologies.

La France a par ailleurs annoncé qu'elle ferait l'acquisition auprès de la société brésilienne Embraer d'une dizaine d'avions de transport KC-390, dont le développement a été lancé en 2009.


* 4 Différentes configurations sont prévues : transport, recherche et sauvetage au combat, lutte anti-sous-marine, lutte anti-surface. 2 hélicoptères seront pour un usage VIP.

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