C. PROMOUVOIR AU PLUS HAUT NIVEAU DE L'ETAT UNE « GRANDE POLITIQUE DU TOURISME »

1. Le tourisme mérite qu'un ministre lui soit tout entier consacré

En raison de son importance économique et de son potentiel d'emplois, le tourisme paraît mériter à vos rapporteurs d'être pris en compte au plus haut niveau de l'Etat et comme une grande cause nationale.

Il faut se doter des moyens de mettre efficacement en oeuvre une grande politique nationale de promotion de la France à l'étranger et d'investissement pour améliorer l'offre touristique.

A l'heure où l'Espagne a d'ores et déjà lancé, avant le plan de rigueur 2010-2011, ses programmes de modernisation et où la Russie prépare les jeux olympique d'hiver de 2014 en investissant 15 milliards de dollars (dont deux milliards issus du budget de l'Etat) pour la création de stations de sports d'hiver, il y a urgence à entrer dans la compétition internationale sous peine de déclassement progressif de la destination France dans les années à venir.

Le tourisme mériterait un ministre qui lui soit tout entier consacré, qu'il soit de plein exercice ou délégué. Ce n'est pas faire injure au titulaire actuel de la fonction que d'observer que sa compétence en matière de tourisme se trouve noyée dans une multitude d'autres attributions.

2. La dimension transversale de la politique du tourisme nécessite un pilotage interministériel des projets stratégiques de développement de la « destination France »

Le choix qui a été fait de rattacher l'administration en charge du tourisme, au sein de la DGCIS, aux administrations économiques et financières, apparaît pertinent. Par le passé, l'administration du tourisme a été rattachée à l'Equipement, à l'Environnement, à la Jeunesse, aux Sports et aux loisirs. La solution actuelle a le mérite de bien reconnaître le tourisme comme secteur majeur de l'économie nationale.

Toutefois, cette organisation peine à mobiliser les administrations au- delà du seul périmètre du ministère chargé de l'économie.

La dimension transversale de la politique du tourisme pourrait justifier la création d'une délégation interministérielle au tourisme, administration légère qui serait chargée de la coordination de l'action de l'Etat. Cependant, l'existence d'un délégué à compétence générale ne doit pas porter ombrage au ministre en charge du tourisme. Aussi, la solution qui consisterait à nommer des délégués sectoriels, chargés de missions délimitées, à l'exemple du Grand Paris ou d'Eurodisney, peut paraître préférable. Elle trouverait tout naturellement à s'appliquer pour développer le projet « Loire Valley » que vos rapporteurs entendent soutenir dans la suite de leurs travaux.

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