2. ...dont l'efficacité soulève parfois des interrogations

La présence au Kosovo de la plupart des organisations internationales, comme l'ONU, l'Union européenne ou l'OSCE, à l'exception notable du bureau civil international, repose sur le fondement de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui ne prévoit pas l'indépendance mais une « autonomie substantielle et une véritable auto-administration ». Ces organisations sont donc « neutres à l'égard du statut ».

Par ailleurs, compte tenu des divisions entre les Etats membres qui composent ces organisations, dont certains ont reconnu l'indépendance et d'autres non, leur action se caractérise par une certaine prudence et une absence de réelle stratégie. Les représentants locaux de ces organisations sont donc contraints de trouver des marges de manoeuvres pour remplir leur mission malgré l'ambigüité de leur mandat. C'est ce que certains désignent comme l' « ambigüité constructive ». A l'inverse, le bureau civil international, dont le mandat s'appuie sur le plan « Athisaari », dispose d'une véritable stratégie, qui vise à rendre l'indépendance du Kosovo irréversible.

Cette division de la communauté internationale se retrouve en particulier dans les relations qu'entretiennent chacune de ces organisations avec les « structures parallèles » présentes au Nord du Kosovo et plus ou moins contrôlées par la Serbie 10 ( * ) . Alors que le bureau civil international cherche à les éradiquer, notamment par la mise en place de nouvelles équipes municipales dans le cadre de la décentralisation (« Municipal Preparation Teams ») , et qu'EULEX les juge illégales, la KFOR et l'OSCE les tolèrent et la MINUK reconnaît même leur légitimité.


* 10 Voir le graphique en annexe au présent rapport

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