B. DES PREMIERS RÉSULTATS ENCOURAGEANTS

1. La sortie du nucléaire est un fait acquis

L'agenda de la sortie du nucléaire établi en 2011 est une composante essentielle du « tournant énergétique », puisqu'il définit la séquence des arrêts de fourniture d'électricité par les centrales nucléaires jusqu'en 2022.

Huit tranches relativement anciennes ont été arrêtées dès 2011, représentant environ 70 TWh de production annuelle, soit 12 % de la production totale d'électricité. Les neuf tranches restantes, produisant environ 80 TWh par an, le seront entre 2015 et 2022. La centrale de Grafenrhinfeld sera arrêtée d'ici 2015, celle de Philippsburg d'ici fin 2019 et celles de Grohnde, Gundremmingen C et Borkdorf d'ici fin 2021. Les trois centrales les plus récentes d'Isaar 2, d'Emsland et de Neckarwersheim 2, seront mises hors service au plus tard à la fin 2022.

Cette décision, présentée en 2012 comme un fait irréversible par le ministre de l'Environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire, Peter Altmaier, est interprétée comme telle par les industriels allemands et par la communauté internationale.

2. Des objectifs 2020 à portée de main

Toutes les présentations officielles soulignent le caractère stratégique de l'objectif de réduction globale des consommations énergétiques, dont le respect conditionne l'atteinte des autres objectifs. Pour atteindre le niveau visé en 2020, la consommation d'énergie primaire devrait baisser de 2,2 % par an, alors que la tendance enregistrée entre 2006 et 2012 avoisine une diminution de seulement 1,5 % par an.

L'effort supplémentaire à fournir, sans être négligeable, semble toutefois à portée de main. D'ores et déjà, la pente de la baisse de la consommation d'électricité, depuis le pic atteint en 2007, correspond à ce qu'il convient de respecter pour atteindre en 2020 une consommation inférieure de 10 % à celle de 2008.

En revanche, l'objectif d'une réduction de 40 % des émissions de CO 2 en 2020 par rapport à 1990 semble plus difficile à atteindre, car l'effet de la remise à niveau des installations industrielles de l'ex-RDA s'estompe avec le temps. Pour que cet objectif soit atteint, les réductions devraient se poursuivre à un rythme moyen de 2,7 % par an.

En ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie, avec un niveau de 12,6 % à la fin de 2012, elle se situait sensiblement au-dessus du niveau requis pour demeurer dans la trajectoire idéale vers l'objectif de 18 % en 2020.

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