B. DES RÉSULTATS CONTRASTÉS SELON LES STRUCTURES ET LE PROFIL DES JEUNES ACCOMPAGNÉS MAIS GLOBALEMENT POSITIFS

1. Un taux de sorties positives s'élevant à près de 50 %

En 2015, sur 1,2 million jeunes reçus en entretien individuel, 546 000 ont bénéficié d'au moins une situation professionnelle (46 %).

Selon le rapport de l'Igas précité, « environ un tiers des jeunes sortis de parcours contractualisés d'accompagnement nationaux en 2015 se trouvait " en emploi " à la fin de l'année, et 10 % en formation . Les emplois occupés sont très majoritairement (84 %) des emplois durables (emplois à durée indéterminée et déterminée de plus de six mois), mais fréquemment dans le cadre d'emplois aidés : contrats uniques d'insertion (35 %), emplois d'avenir (27 %). 14 % des jeunes en emploi le sont dans le cadre de l'alternance, et 1 % dans celui d'une création d'entreprise. S'agissant des sorties en formation, 15 % des jeunes sont en formation initiale, et 37 % en formation qualifiante. Mais 51 % des jeunes qui ont suivi un parcours d'accompagnement national reste sans solution connue à la sortie de ce parcours ».

2. Des résultats dépendant du profil des jeunes et de la localisation des structures

Comme le note la Cour des comptes dans un rapport de septembre 2016 8 ( * ) , les résultats enregistrés par les différents dispositifs sont étroitement corrélés au niveau de formation des jeunes accueillis. Plus celui-ci est élevé, plus le taux de sortie vers l'emploi l'est également : « en moyenne il n'est que de 35,9 % pour les jeunes de niveau infra V, contre 52,1 % pour les jeunes de niveau V et au-delà ».

Par ailleurs, comme le note la Dares dans son étude de 2014 précitée, des disparités régionales importantes existent en matière d'accès à l'emploi : « dans les six premiers mois de suivi par les missions locales, les taux d'accès à l'emploi les plus élevés sont observés dans le Limousin (36,5 %) ainsi qu'en Basse-Normandie, Champagne-Ardenne et Auvergne où ils dépassent 30 %. Ces taux sont un peu en deçà de la moyenne, entre 21 % et 23 %, en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais et sont particulièrement faibles dans les Dom (8 % à 14 %, hors Mayotte) ».

Ces résultats doivent être mis en regard des dispositifs comparables et analysés en tenant compte du profil des jeunes accueillis .

Ainsi, comme le soulignait l'Igas dans son rapport de novembre 2016 précité, « au total, le résultat des missions locales en matière d'orientation des jeunes vers l'emploi paraît comparable à ceux des autres acteurs du service public de l'emploi ».


* 8 Cour des comptes, L'accès des jeunes à l'emploi, septembre 2016.

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