B. LES RÉGIMES OBLIGATOIRES DE BASE

Le déficit du régime général et du FSV s'établit à 5,1 milliards d'euros en 2017 .

Il enregistre une amélioration de 2,7 milliards d'euros par rapport à 2016.

Solde du régime général et du FSV de 2012 à 2017

(en milliards d'euros)

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Maladie

- 5,9

- 6,8

- 6,5

- 5,8

- 4,8

- 4,9

AT-MP

- 0,2

0,6

0,7

0,7

0,8

1,1

Vieillesse

- 4,8

- 3,1

- 1,2

- 0,3

0,9

1,8

Famille

- 2,5

- 3,2

- 2,7

- 1,5

- 1

- 0,2

Régime général

- 13,3

- 12,5

- 9,7

- 6,8

- 4,1

- 2,2

FSV

- 4,1

- 2,9

- 3,5

- 3,9

- 3,6

- 2,9

Régime général+ FSV

- 17,5

- 15,4

- 13,2

- 10,8

- 7,8

- 5,1

Source : CCSS, juin 2018

L'amélioration du solde en 2017 concerne l'ensemble des branches, à l'exception de la branche maladie.

Évolution du solde du régime général et du FSV par rapport à 2016

(en milliards d'euros)

Maladie

- 0,1

AT-MP

0,3

Vieillesse

0,8

Famille

0,8

Régime général

1,9

FSV

0,7

Régime général+ FSV

2,7

Source : Commission des affaires sociales d'après CCSS, juin 2018

Cette amélioration est cependant inférieure de 0,6 milliard d'euros à la prévision de la loi de financement pour 2017.

Comparaison des soldes 2017 du régime général du FSV
par rapport aux prévisions pour 2017 des LFSS 2017 et 2018

(en milliards d'euros)

LFSS 2017

Rectification
LFSS 2018

Soldes 2017

Écart
LFSS 2017

écart
LFSS 2018

Maladie

- 2,6

- 4,1

- 4,9

- 2,3

- 0,8

AT-MP

0,7

1,0

1,1

0,4

0,1

Vieillesse

1,6

1,3

1,8

0,2

0,5

Famille

0,0

0,3

- 0,2

- 0,2

- 0,5

Régime général

- 0,4

- 1,6

- 2,2

- 1,8

- 0,6

FSV

- 3,8

- 3,6

- 2,9

0,9

0,7

Régime général + FSV

- 4,2

- 5,2

- 5,1

- 0,9

0,1

Source : Commission des affaires sociales, d'après LFSS et CCSS

L'écart à la prévision le plus important se concentre sur la branche maladie, que n'explique pas le seul contrecoup de l'affectation à cette branche, en 2016, d'un produit de 700 millions d'euros contestée par la Cour des comptes.

Le déficit du FSV est meilleur que prévu mais reste à un niveau élevé de - 2,9 milliards d'euros.

La progression des dépenses du régime général a été contenue à 2,4 % tandis que les recettes ont crû de 3,2 %.

Globalement, comme le montre le tableau suivant, les résultats constatés se sont révélés très proches de la prévision rectifiée de la LFSS pour 2018, en recettes comme en dépenses.

Dépenses, recettes et solde du régime général en 2017

(en milliards d'euros)

LFSS 2018

CCSS juin 2018

écart

Recettes

377,8

377,7

- 0,1

Dépenses

379,4

379,8

0,5

Solde du régime général

- 1,6

- 2,2

- 0,6

Solde ensemble RG+FSV

- 5,2

- 5,1

0,1

Source : LFSS et CCSS juin 2018

Les ressources affectées au régime général se sont élevées à 377,8 milliards d'euros en 2017, en forte progression en raison de leur dynamique spontanée, l'effet « mesures » n'étant que très résiduel. S'agissant des recettes fiscales, comme le relève la commission des comptes de la sécurité sociale, les effets du contrecoup de recettes indument enregistrées en 2016 et de la non-compensation d'un crédit d'impôt portant sur la taxe sur les salaires (CITS) ont été en partie absorbés par le relèvement de la fiscalité sur les tabacs et la hausse des taux de cotisation vieillesse déplafonnée.

La structure de ces recettes n'aura été, au bout du compte, que peu affectée par le pacte de responsabilité. Ainsi, en 2017, elles se composaient de 56 % de cotisations, 24 % de CSG et 17 % d'autres impôts, contributions et taxes affectées. Comme détaillé infra , cette répartition devrait en revanche évoluer très sensiblement en 2018 puis 2019.

Répartition des recettes du régime général et du FSV
(en milliards d'euros)

Source : Commission des affaires sociales, d'après CCSS juin 2018

S'agissant des dépenses, elles ont évolué sous l'effet :

- d'une dynamique spontanée estimée, pour l'ensemble du régime général, à 3,4 points ;

- d'une inflation encore relativement faible, dont l'effet global serait de 0,1 point ;

- de mesures relatives à l'Ondam, à l'âge de la retraite ou encore à la politique familiale qui ont eu un effet modérateur de la dépense évalué à 1,4 point ;

- et de l'intégration des ESAT, dont l'impact en termes de dépenses s'est élevé à 0,4 point.

Les autres régimes de base apportent une contribution globalement positive de 0,3 milliard d'euros au solde des régimes obligatoires de base qui s'établit à - 1,9 milliard d'euros en 2017.

Ces régimes sont à l'équilibre, à l'exception du régime exploitants agricoles de la MSA, déficitaire de 0,2 milliard d'euros, tandis que la CNAVPL, la CNBF et la CRPCEN enregistrent des excédents respectifs de 0,6 milliard d'euros pour la première et de 0,1 milliard d'euros pour les deux autres. Le solde global des régimes spéciaux est évalué à - 0,1 milliard d'euros par la commission des comptes.

1. La branche maladie, une faible amélioration du déficit en 2016 qui ne traduit pas d'évolution structurelle
a) Un solde à corriger d'éléments exceptionnels

La branche maladie présente un déficit de 4,888 milliards d'euros en 2017, en augmentation de 106 millions d'euros par rapport à un résultat 2016 faussement majoré, il est vrai, par l'intégration contestée par la Cour des comptes de 0,74 milliard d'euros de CSG dans les recettes de l'exercice 2016.

En 2017, à l'inverse, ces comptes traduisent une erreur en sens inverse de 0,2 milliard d'euros, résultant de la double comptabilisation, à tort, des dépenses hospitalières de la caisse de sécurité sociale de Mayotte.

Dépenses, recettes et solde de la branche maladie en 2017

(en milliards d'euros)

PLFSS 2017

CCSS

écart

Recettes

203,2

201,4

- 1,8

Dépenses

205,9

206,3

+ 0,4

Solde

- 2,6

- 4,9

- 2,3

Source : CCSS juin 2018

Le déficit de l'assurance maladie s'est révélé supérieur de 2,3 milliards d'euros par rapport à la prévision initiale, et même de 0,8 milliard d'euros par rapport à la prévision révisée figurant dans la LFSS 2018.

Le tableau suivant retrace les charges et les produits de la branche enregistrés sur l'exercice 2017.

Charges et produits de la branche maladie du régime général

(en millions d'euros)

2017

Prestations sociales

193 582

Ondam

181 268

hors Ondam

12 314

Transferts

6 008

Transferts vers les régimes de base

1 235

Autres transferts

4 773

Charges de gestion courante

6 642

Autres charges nettes

77

Charges nettes

201 422

Cotisations, impôts et taxes nets

194 546

Cotisations sociales brutes

90 267

Cotisations prises en charge par l'État

3 049

CSG brute

71 152

Impôts, taxes et autres cotisations sociales bruts

31 056

Charges nettes de non recouvrement

- 977

Transferts nets

2 768

Transferts des régimes de base

1 259

Autres transferts

1 508

Autres produits nets

4 108

Produits nets

201 422

Résultat net

- 4 888

Source : CCSS juin 2018

b) L'Ondam 2017, la persistance d'une sous-exécution de l'Ondam hospitalier

D'après l'avis du comité d'alerte diffusé le 30 mai 2018, confirmé par la commission des comptes de la sécurité sociale, les dépenses entrant dans le champ de l'Ondam s'élèveraient à 190,7 milliards d'euros en 2017, soit l'objectif fixé par la LFSS 2017 qui n'avait pas été rectifié par la LFSS 2018. Pour la septième année consécutive, l'Ondam serait donc respecté en 2017.

Néanmoins, cette parfaite exécution ne se retrouve pas au niveau des sous-objectifs, comme le montre le tableau suivant.

Exécution de l'Ondam par rapport aux prévisions

(en milliards d'euros)

Objectif
LFSS 2017

Objectif rectifié
LFSS 2018

Dépenses
constatées

Écart

Évolution
en %

Soins de ville

86,6

86,8

87,2

0,4

2,2 %

Établissements de santé

79,2

79,0

78,6

- 0,4

1,8 %

Médico-social

20,1

19,9

20,0

0,1

3,1 %

Fonds d'intervention régional

3,2

3,3

3,2

- 0,1

2,4 %

Autres prises en charge

1,7

1,6

1,7

0,1

6,9 %

Total

190,7

190,7

190,7

0

2,2 %

Sources : LFSS 2017 et 2018, et avis du comité d'alerte n°2018-2

Les dépenses de soins de ville sont en effet supérieures de 0,6 milliard d'euros au sous-objectif fixé par la LFSS pour 2017 et de 0,4 milliard d'euros par rapport à l'objectif rectifié par la LFSS pour 2018, ce qui représente un taux de progression de 2,2 %.

Au sein de ce sous-objectif, plusieurs postes ont enregistré un taux de croissance supérieur à 3 % :

- les honoraires médicaux et dentaires ont augmenté de 3,1 %, après 3,2 % en 2016 ;

- les honoraires paramédicaux ont progressé de 3,5 %, après les + 4,2 % de l'année précédente ;

- les transports de malades progressent de 3,9 % ;

- les dispositifs médicaux restent un poste de dépenses très dynamique, en progression de 3,9 %, après les 5,8 % de 2016 ;

- les indemnités journalières enregistrent une nouvelle progression de 3,8 %, après 4,3 % en 2016, le rendement des actions de maîtrise médicalisée ayant finalement été nul alors qu'il était initialement estimé à 100 millions d'euros.

Les versements de l'assurance maladie aux établissements de santé sont, eux, inférieurs du même montant aux prévisions successives de ces deux LFSS . Par rapport à l'année dernière, ce sous-objectif affiche une hausse de 1,8 %.

Il est à relever que, dans le cadre des opérations de fin de gestion de l'Ondam, il avait été décidé à fin décembre 2017 de maintenir 180 millions d'euros de mises en réserve et d'annuler 20 millions d'euros supplémentaires de crédits hospitaliers. Toutefois, à la suite d'une importante révision à la baisse de l'activité hospitalière de la fin de l'année 2017, constatée en début d'année 2018, 250 millions d'euros de crédits complémentaires ont, in fine , été attribués aux hôpitaux.

Votre rapporteur général a déjà développé à plusieurs reprises ses fortes réserves quant à la construction de l'Ondam 1 ( * ) et n'y reviendra pas dans le cadre du présent rapport.

Il souligne néanmoins que la situation des hôpitaux , tant matérielle que financière, ne permet plus la poursuite d'une régulation consistant à « tenir » l'Ondam en faisant subir aux établissements de santé les coupes correspondant aux dépassements des dépenses de médecine de ville .

Une véritable remise à plat du système est donc devenue indispensable à court terme. Le plan santé du Gouvernement, dont l'annonce est désormais prévue début septembre, constituera donc un rendez-vous décisif.

2. La branche vieillesse et le fonds de solidarité vieillesse, un solde global qui reste déficitaire

La branche vieillesse + FSV enregistre une nouvelle amélioration nette de son solde, avec un déficit d'ensemble ramené à 1,141 milliard d'euros.

a) La branche vieillesse

Comme l'année dernière, la branche vieillesse est restée excédentaire en 2017, son solde positif passant même de 883 millions d'euros à 1,797 milliard d'euros.

Dépenses, recettes et solde de la branche vieillesse en 2017

(en milliards d'euros)

PLFSS 2017

CCSS

écart

Recettes

126,5

126,6

0,1

Dépenses

125

124,8

- 0,2

Solde

1,6

1,8

0,2

Source : CCSS juin 2018

La progression des prestations de retraite est restée contenue à 1,6 %, qui s'explique en particulier par la fin de la montée en charge du relèvement progressif de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans et de l'âge d'annulation de la décote de 65 à 67 ans. Ce phénomène a entraîné des creux de départ à la retraite fin 2016, minorant ainsi le montant des prestations versées en 2017. En outre, la revalorisation de 0,8 % des pensions au 1 er octobre 2017 n'a qu'un impact de 0,2 % en moyenne annuelle, les pensions n'ayant pas été revalorisées en octobre 2016.

Les produits bénéficient d'un dynamisme marqué des cotisations sociales, lié pour l'essentiel à la croissance de la masse salariale privée et à l'augmentation de 0,1 point des taux de cotisation déplafonnée. Cette hausse a permis une progression des recettes de 4 % en 2017 malgré le transfert à d'autres branches de quelque 1,5 milliard d'euros d'autres recettes de la Cnav l'année dernière.

Charges et produits de la branche vieillesse du régime général

(en millions d'euros)

2017

Prestations sociales nettes

115 510

Droits propres

104 227

Droits dérivés

10 786

Autres prestations nettes

497

Transferts nets

7 915

Compensation démographique

4 545

Autres transferts (dont transferts d'équilibrages)

3 370

Charges de gestion courante

1 339

Autres charges nettes

39

Charges nettes

124 804

Cotisations, impôts et taxes nets

97 069

Cotisations sociales brutes

83 327

Contributions, impôts et taxes

14 697

Charges nettes de non recouvrement

- 956

Transferts nets

29 249

Transferts avec régimes de base et complémentaires

11 544

Transferts des régimes de base avec les fonds

17 697

Autres produits nets

284

Produits nets

126 601

Résultat net

1 797

Source : CCSS juin 2018

b) Le fonds de solidarité vieillesse

Le déficit du FSV s'est élevé à 2,938 milliards d'euros en 2017, une amélioration de 0,7 milliard d'euros par rapport à 2016 et de 0,9 milliard d'euros par rapport à la prévision de la LFSS pour 2017.

Dépenses, recettes et solde du FSV en 2017

( en milliards d'euros)

LFSS 2017

CCSS

écart

Recettes

15,7

16,6

0,9

Dépenses

19,6

19,8

0,2

Solde

- 3,8

- 2,9

0,7

Source : CCSS juin 2018

Cet écart à la prévision s'explique pour l'essentiel par l'extinction progressive de la participation du fonds au financement du minimum contributif (MICO), qui ira jusqu'à son annulation en 2020.

Cette participation s'est élevée, en 2017, à 2,5 milliards d'euros, soit 1 milliard de moins que l'année précédente.

Charges et produits du FSV

(en millions d'euros)

2017

Transferts nets

19 438

Transfert des régimes de base avec les fonds

19 085

Prises en charge de cotisations

13 492

Prise en charge de prestations

5 593

Transfert avec les régimes complémentaires

352

Autres charges nettes

126

Charges nettes

19 564

Contributions, impôts et taxes nets

16 626

CSG brute

10 059

Contributions sociales diverses

6 788

Impôts et taxes

14

Charges nettes de non recouvrement

- 235

Autres produits nets

0

Produits nets

16 626

Résultat net

- 2 938

Source : CCSS juin 2018

3. La branche famille

Avec un déficit de 200 millions d'euros, la branche famille n'a pas tout à fait atteint l'objectif de retour à l'équilibre figurant dans la LFSS 2017, mais elle a poursuivi sa trajectoire d'amélioration de son solde (+ 797 millions d'euros par rapport à 2016).

Dépenses, recettes et solde de la branche famille en 2017

( en milliards d'euros)

LFSS 2017

CCSS

écart

Recettes

49,9

49,8

0,1

Dépenses

49,9

50,0

0,1

Solde

0

- 0,2

- 0,2

Source : CCSS juin 2018

Après deux années de fort chamboulement, marquées, en particulier, par le transfert à l'État de la quasi-totalité des dépenses d'aides au logement auparavant portées par la Cnaf, pour un montant de l'ordre de 9 milliards d'euros, l'exercice 2017 marque un retour à une certaine stabilité :

- le périmètre des dépenses n'a pas été modifié ;

- le champ des recettes a enregistré une baisse de 0,16 milliard d'euros.

Néanmoins, les produits de la branche ont augmenté de 2,4 %, sous l'effet du dynamisme de la conjoncture économique. Dans le même temps, après deux années de baisse, les charges de la branche ont progressé de 0,7 %, principalement du fait des prestations extra-légales (+ 6,3 %), en particulier le financement des modes de garde collectifs.

Charges et produits de la branche famille

(en millions d'euros)

2017

Prestations sociales nettes

36 735

Prestations légales nettes

31 305

Prestations extralégales nettes

5 431

Transferts versés nets

10 204

Charges de gestion courante

2 981

Autres charges nettes

37

Charges nettes

49 957

Cotisations, impôts et taxes nets

48 627

Cotisations sociales brutes

30 192

Cotisations prises en charge par l'Etat

852

CSG brute

10 168

Impôts, taxes et autres cotisations sociales bruts

7 592

Charges nettes de non recouvrement

- 177

Transferts nets

345

Autres produits nets

785

Produits nets

49 757

Résultat net

- 200

Source : CCSS juin 2018

4. La branche AT-MP

La branche AT-MP accroît son excédent en 2017, à 1,130 milliard d'euros après 762 millions d'euros en 2016 malgré le transfert de cotisations (0,06 point) au profit de l'assurance-maladie.

Dépenses, recettes et solde de la branche AT-MP en 2017

( en millions d'euros)

LFSS 2017

CCSS

écart

Recettes

12,8

12,8

0

Dépenses

12,1

11,7

- 0,4

Solde

0,7

1,1

0,4

Source : CCSS juin 2018

Le tableau suivant détaille les produits et les charges de la branche.

Charges et produits de la branche AT-MP du régime général

(en millions d'euros)

2017

Prestations sociales nettes

8 766

Prestations Ondam nettes

3 890

Prestations hors Ondam nettes

4 877

Transferts

2 057

Charges de gestion courante

893

Autres charges nettes

11

Charges nettes

11 728

Cotisations, impôts et taxes nets

12 468

Cotisations sociales brutes

12 737

Impôts, taxes et autres cotisations sociales bruts

0

Charges nettes de non recouvrement

- 270

Autres produits nets

378

Produits nets

12 858

Résultat net

1 130

Source : CCSS juin 2018

Le niveau des charges de la branche a légèrement diminué (- 0,6 %), seul le niveau des indemnités journalières ayant progressé de manière notable l'année dernière (+ 5,8 %).

En revanche, les produits ont progressé de 2,4 %, tirés, en particulier, par des cotisations dynamiques (+ 3 %).

5. Des déficits 2017 portés par l'Acoss en trésorerie

À la suite de la saturation du plafond de transfert fixé par la LFSS pour 2011 pour les années 2011 à 2018, aucun nouveau transfert à la Cades ne peut intervenir sans affectation de recettes nouvelles.

À la date du 31 décembre 2017, l'Acoss portait donc en trésorerie la totalité des déficits de l'année, qui s'ajoutaient aux déficits des deux années précédentes soit un montant total d'environ 23,4 milliards d'euros .

Conformément à sa mission de trésorerie pour le compte des différentes branches, l'Acoss se finance impérativement par produits infra annuels. La situation particulière de taux d'intérêts très bas lui a une nouvelle fois permis de se financer à taux négatif sur l'année écoulée, comme auparavant en 2015 et 2016. Son résultat financier est donc positif et s'établit à 125,7 millions d'euros, avec un taux moyen de financement de - 0,656 % en 2017.

6. La Cades

Le montant des dettes reprises par la Cades à la fin de l'année 2017 s'élevait à 260,5 milliards d'euros. Aucune nouvelle dette n'a été reprise en cours d'année par la caisse.

Avec ses 17,3 milliards d'euros de ressources, la Cades a amorti 15 milliards d'euros de dettes en 2017 , soit légèrement plus que l'objectif de 14,9 milliards d'euros figurant dans la LFSS pour 2017.

À la fin de l'année 2017, la dette amortie par la Cades s'élevait à 139,7 milliards d'euros ; le montant de la dette restant à amortir s'élève à 120,8 milliards d'euros , soit 46 % de la dette reprise.


* 1 Cf., par exemple, rapport d'information Sénat n° 635 (2016-2017), pp. 23-25.

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