III. DES DIFFICULTÉS EN VOIE DE RÉSOLUTION POUR LES FRANÇAIS DE PASSAGE

La forte mobilisation du ministère des affaires étrangère et particulièrement de son réseau consulaire a permis de ramener de 150 000 à 10 000 le nombre de Français de passage bloqués à l'étranger », soit plus de 90 %, entre le 20 mars et le 30 mars 2020. Au total, ce sont près de 180 000 de nos compatriotes qui ont pu rentrer en France au cours de cette opération.

Un véritable pont aérien (140 vols) a été mis en place entre le Maroc et la France, permettant le retour de 20 000 ressortissants français en une semaine.

Ne restaient début avril que les cas les plus difficiles à traiter . Il faut cependant souligner que certains Français n'ayant pas manifesté leur souhait de rentrer en France au début de l'épidémie l'ont fait un peu plus tard, notamment lorsque la situation s'est dégradée là où se trouvaient et alors qu'au contraire, elle s'améliorait en France, entretenant durant plusieurs semaines un reliquat de Français en attente d'un retour . Le ministère des affaires étrangères a appelé nos ressortissants à faire preuve de patience, leur assurant qu'une réponse serait apportée à chaque situation individuelle.

Par ailleurs, l'attention s'est portée sur la situation des jeunes Français en moyen ou long séjour à l'étranger. Il faut notamment évoquer les quelque les 45 000 jeunes en « programme vacances travail » (PVT), séjournant principalement en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande, qui risquaient de se retrouver privés de ressources du fait de l'effondrement de l'activité économique. De manière générale, il leur a été conseillé de demeurer dans leur pays de résidence sauf s'ils se trouvaient en fin de séjour, une assistance au retour étant apportée à ceux se trouvant en difficulté. Au final, ce sont 3 000 PVtistes qui ont souhaité revenir en France, la plupart étant restés dans leur pays d'accueil.

Enfin, très rapidement, l'une des inquiétudes a concerné l'éventualité d'une deuxième vague constituée de Français résidant à l'étranger, du fait l'inexistence ou de l'insuffisance des infrastructures sanitaires ou de la dégradation de la situation économique dans leurs pays d'accueil. C'est pour répondre à cette éventualité qu'un plan d'urgence en trois volets (sanitaire, social et éducatif) a été adopté fin avril (cf. infra, IV), dont l'objectif est d'inciter nos ressortissants à demeurer là où ils se trouvent tout en respectant les mesures de précaution recommandées (rester chez soi, éviter les contacts et se protéger).

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