IX. LA PROCHAINE LPM DOIT CONSOLIDER UN CERTAIN NOMBRE DE CAPACITÉS CLEFS

Évolution de la « masse » dans les armées françaises

Source des données : Raphaël Briant, Jean-Baptiste Florant et Michel Pesqueur, « La masse dans les armées françaises : un défi pour la haute intensité », Focus stratégique, n° 105, Ifri, juin 2021.

La commission sera particulièrement attentive aux objectifs et aux réalisations de la future programmation dans les domaines suivants :

- La prochaine LPM doit consolider nos défenses sol-air et nos moyens de lutte anti-drones. La succession du système Crotale pour la basse-couche doit être lancée. Les armes à énergie dirigée (laser, micro-ondes) ont un potentiel important dans ce domaine, exploré notamment aux États-Unis où de nombreux développements sont en cours.

- S'agissant des petits drones et des munitions télé-opérées , les programmes doivent pouvoir se dérouler rapidement , de la conception à l'industrialisation, en quelques années, sans contraintes réglementaires excessives. Au-delà, les produits risquent d'être déjà obsolètes lors de leur mise en service. Ces drones et MTO doivent par ailleurs être conçus pour fonctionner en système avec d'autres moyens.

- Les programmes concernant le futur du combat terrestre et de l'artillerie (MGCS, CIFS) doivent être lancés. Moins spectaculaires qu'un porte-avions ou un un système de combat aérien, ces programmes n'en sont pas moins aussi déterminants pour notre autonomie stratégique et pour la crédibilité de nos forces. Dans l'attente, il est urgent de préparer le remplacement du LRU , dans les cinq ans à venir, si nécessaire par un achat « sur étagère ».

- La politique des stocks doit être revue : s'agissant des équipements anciens , remplacés par de nouvelles capacités, qui pourraient être conservés, et s'agissant des munitions dont les volumes doivent être significativement accrus, pour l'entraînement et, si nécessaire, le soutien à nos partenaires et alliés.

- Outre les munitions, la question des volumes se pose aussi pour d'autres équipements accompagnant les missions , en nombre insuffisant (par exemple les pods Talios et radars AESA du Rafale).

- Enfin, les moyens d'évacuation sanitaire, le maintien en condition opérationnelle, la logistique sont des points majeurs en haute intensité, potentiellement bloquants et nécessitant là aussi une remontée en puissance des moyens, une réflexion sur des modes dégradés de fonctionnement, ainsi que des exercices pour tester la validité des modèles.

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