Conclusion par Annick Billon,
présidente de la délégation aux droits des femmes

Je ne peux clôturer cette matinée d'échange - qui fait écho à la journée du 8 mars - sans vous remercier. Je pense à ceux qui n'ont pu nous rejoindre en raison des suppressions de trains.

Je remercie notamment le président Larcher pour son engagement à nos côtés et pour sa présence. Nous avons la chance d'avoir un président investi, qui représente les territoires et qui se rend très souvent sur le terrain, dans tous les territoires.

Je remercie également la présidente Christiane Lambert, avec laquelle nous avons l'habitude de travailler depuis son arrivée à la présidence de la FNSEA. Nos échanges sont extrêmement intéressants. Nous l'avons vu ce matin, la parole est libre. Nous pouvons nous écouter, nous comprendre, et constater que nos difficultés sont souvent identiques. De bonnes pratiques peuvent être mises en oeuvre collectivement.

Je remercie par ailleurs mes deux co-rapporteurs Jean-Michel Arnaud et Marie-Pierre Monier pour leur travail, qu'ils ont alimenté de manière efficace sur le terrain et au Sénat. Ils sont très engagés.

Merci également à vous, Mesdames les Maires, les Conseillères départementales et régionales, d'avoir participé activement à cette matinée. Nous avons tenu des échanges nourris au cours de nos deux tables rondes.

Je reprendrai l'expression de Christiane Lambert, qui disait qu'il est important de s'engager sans renoncer. Je me suis moi-même engagée dans ma carrière professionnelle et dans mon mandat politique, sans renoncer.

Pour ne pas avoir à le faire, il est important d'être accompagnée, de bénéficier d'un environnement favorable à l'engagement et d'être soutenue. Je ne parle pas nécessairement d'un conjoint, mais d'amis, de famille. Nous devons être portées pour que cet engagement ne soit pas un renoncement. Nous ne sommes pas des bêtes de travail. Nous avons besoin d'un temps professionnel, personnel et d'engagement. Nous devons parvenir à les concilier. En tant que législateurs, nous avons des responsabilités, pour donner des moyens. Il était question plus tôt des remplacements pour les agricultrices, ou d'une adaptation des modes de garde et de la mobilité au centre des problématiques de la ruralité.

Je rappelle que cette matinée fait écho à la Journée internationale des droits des femmes. En France, nous avons la liberté de nous engager, d'accéder à l'éducation, de travailler, nous avons des droits sexuels et reproductifs. Je souhaite que nous les défendions tous ensemble. Nous ne progressons que grâce à des hommes et des femmes engagés. Ces libertés ne sont pas acquises. Nous devons les protéger.

Nous devons également nous battre pour les femmes de territoires n'étant pas si éloignés de nous - en Iran, en Afghanistan, en Ukraine - qui sont privées de ces libertés.

Battons-nous pour faire progresser l'égalité dans l'engagement politique, en termes de salaire, en général. Engageons-nous aussi pour faire progresser la lutte contre les violences en France, dans les territoires ultramarins, et partout dans le monde. Ce qu'on gagne ici, on le gagne aussi pour elles.

Je vous remercie sincèrement.