ANNEXES

1. Proposition de resolution déposée le 7 novembre 1996 par M. Xavier de VILLEPIN sur les propositions d'actes communautaires E 719 et E 720

Le Sénat,

Vu l'article 88-4 de la Constitution,

Vu la proposition de la Commission en vue d'un règlement du Conseil relatif au renforcement de la surveillance et de la coordination des situations budgétaires et la proposition de règlement (CE) du Conseil visant à accélérer et clarifier la mise en oeuvre de la procédure concernant les déficits excessifs (E 719),

Vu sur les propositions de règlements du Conseil fixant certaines dispositions relatives à l'introduction de l'euro et concernant l'introduction de l'euro (E 720),

Vu la communication de la Commission du 16 octobre 1996 relative au nouveau mécanisme de change,

Considérant que les propositions E 719 et E 720 ainsi que la communication de la Commission visant à la mise en place d'un nouveau mécanisme de change répondent aux nécessités de la mise en place de la monnaie unique,

Considérant que la monnaie unique n'atteindra en effet les objectifs recherchés par le traité sur l'Union européenne que dans la mesure où elle assurera la stabilité monétaire non seulement dans les Etats membres participant à la monnaie unique, mais aussi dans ceux qui ne participeront pas à celle-ci dès le 1 er janvier 1999,

Considérant que le mécanisme de sanctions figurant dans le pacte de stabilité budgétaire, demandé à l'origine par la France, doit permettre d'atteindre cet objectif pour les pays participant à la monnaie unique,

Considérant que le nouveau mécanisme de change doit permettre d'atteindre cet objectif pour les pays qui ne participeront pas à la monnaie unique dès le 1 er janvier 1999,

Considérant toutefois que la France doit être certaine de pouvoir mettre en oeuvre, en tant que de besoin et le moment venu, les mécanismes budgétaires appropriés pour faire face à un événement inhabituel ayant une incidence considérable sur la situation financière de ses administrations publiques ;

Considérant qu'il y a lieu de vérifier que le recours à l'article 235 du traité, en particulier pour le remplacement de la référence à l'écu au sens de l'article 109 G du Traité par la référence à l'euro, ne présente aucun risque juridique compte tenu de l'avis 2/94 de la Cour de Justice des Communautés européennes du 28 mars 1996 ;

Considérant que les mesures du pacte de stabilité budgétaire en Europe et celles portant sur l'introduction de l'euro ne peuvent être séparées des décisions relatives au nouveau mécanisme de change en Europe ;

Considérant qu'il serait illogique que les amendes prévues par la procédure concernant les déficits excessifs soient versées au budget communautaire ; que cela aurait en effet pour conséquence de profiter indirectement aux pays qui ne seraient pas astreints au pacte de stabilité budgétaire du fait qu'ils ne participeraient pas à la monnaie unique ;

Demande au gouvernement :

- de veiller à ce que la France dispose des moyens nécessaires et suffisants pour remédier à une situation inhabituelle qui aurait une incidence considérable sur la situation financière de ses administrations publiques ;

- de vérifier que le remplacement de la référence à l'écu par la référence à l'euro, par le recours à l'article 235 du Traité, présente toutes les garanties de sécurité juridique ;

- d'obtenir la mise en place conjointe de l'ensemble des mesures nécessaires au bon fonctionnement de la monnaie unique, et notamment du nouveau mécanisme de change européen.

- de veiller à ce que le produit des amendes prévues par la procédure concernant les déficits excessifs ne puisse bénéficier aux pays qui ne sont pas astreints aux règles du pacte de stabilité budgétaire.

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