2. D'importants besoins d'équipements collectifs

En raison de leur développement récent, les deux communes sont aujourd'hui confrontées à un besoin de financement d'équipements publics nouveaux importants.

Saint-Martin a connu une véritable explosion démographique au cours des dernières années, la population de la partie française de l'île étant passée de 8.000 habitants en 1982 à 35.000 aujourd'hui. Cette situation a contraint la commune à de gros efforts de développement des infrastructures publiques.

En particulier, la municipalité est confrontée au problème de la réalisation de structures scolaires adaptées à une population en constant accroissement (5.000 enfants scolarisés actuellement).

Ces difficultés sont aggravées par les problèmes structurels liés au partage de l'île avec les Antilles néerlandaises qui ont déjà été évoqués. En outre, les dégâts causés par les deux derniers cyclones ont été très importants.

Au total, selon les informations fournies par le ministère de l'outre-mer, on peut estimer que dans les toutes prochaines années, les besoins en équipements publics de la partie française de Saint-Martin seront les suivants : construction d'un nouvel hôpital public (coût évalué à 54 millions de francs), rénovation de l'aéroport de Grand Case en partie française (coût minimum de 13 millions de francs), quasi-doublement des structures scolaires (un programme de construction d'écoles primaires de 28 millions de francs est en cours), poursuite du développement du port et, à brève échéance, installation d'un dépôt de carburants pour assurer l'autonomie énergétique.

Saint-Barthélémy n'a pas connu la même expansion démographique, mais la commune a également dû faire face aux besoins en infrastructures publiques nécessités par le développement du tourisme, notamment dans le secteur de l'eau et de l'assainissement (la commune ne dispose pas de ressources en eau douce et doit assurer la désalinisation de l'eau de mer), ou encore de l'élimination des ordures ménagères pour laquelle les installations existantes apparaissent aujourd'hui insuffisantes.

On observera cependant que les deux îles ont bénéficié d'aides substantielles du département, de la région, de l'Etat et des fonds européens ainsi que le montre le tableau relatif aux transferts de fonds publics joint en annexe du présent rapport 23( * ) . Ces subventions sont venues largement contribuer au financement des équipements publics mis en place.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page